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C'était une belle journée de ski ce 2 janvier 2020. Le soleil était radieux et la neige encore correcte même si il n'en était pas tombé au cours des derniers jours. Avec mon neveu Jérôme, nous sommes arrivés en bas de la dernière descente, jusque dans la station de Villars-sur-Ollon.
On déchausse les skis tout en se disant que c'était une belle journée de ski, même si il y avait beaucoup de monde sur les pistes. Il est bientôt 16 heures il est temps de retourner à la voiture. Elle est au milieu de la station et il nous reste quelques centaines de mètres à parcourir pour la rejoindre.
Comme d'habitude, je propose à mon neveu de porter ses skis et les miens, alors que lui porte les bâtons. Avec nos chaussures de ski nous descendons les escaliers qui mènent au centre du village. Je traverse la route en me retournant pour vérifier que Jérôme traverse aussi en sécurité. À ce moment-là ma chaussure de ski glisse sur une plaque de glace. Mon pied gauche se dérobe et je m'étale de tout mon long sur le bitume. Avec les deux paires de ski qui tombent en même temps que moi le bruit est assourdissant. Des passants s'approchent et me demandent si ça va. Je suis sonné. J'essaye de me relever mais il y a un problème avec mon bras gauche. En essayant de le relever il ne bouge absolument pas comme d'habitude. Je comprends très rapidement qu'il est cassé...
Juste après la chute
Je n'ose pas me relever tout de suite avec mon bras cassés. Dans mon malheur j'ai eu un peu de chance et même beaucoup puisque je je suis tombé juste devant un centre médical. Un des passants se précipite donc à l'intérieur et revient avec une infirmière qui me dit de me relever. Tant bien que mal, je m'exécute, portant mon bras gauche cassé avec le droit, du mieux que je peux.
Alors que je marche les quelques mètres qui me séparent du cabinet médical, je pense déjà à toute l'implication de cette accident sur ma préparation pour l'Ironman de Thoune et pour ma saison sportive.
Les premières radios
Durant les premières minutes la douleur n'était pas tellement perceptible. Mais désormais une vive douleur rayonne dans mon bras et ce dernier se met à trembler de manière incontrôlable. Dans le cabinet médical tout en donnant mon téléphone à Jérôme pour qu'il avertisse sa maman et qu'elle vienne le chercher, j'essaie tant bien que mal de le rassurer et de lui expliquer ce qu'il se passe. Ensuite on m'installe directement dans la salle de radiographie et on commence à enlever ma veste puis mon pull et enfin mon T-shirt. À ce moment-là c'est une épreuve.
Mais ça ne fait que commencer car positionner le bras pour prendre des radios sous un angle correct est une torture. Heureusement le médecin fait irruption dans la pièce avec une seringue qui va s'avérer salvatrice. De la lidocaïne couplée à de l'adrénaline. Cela va bien aider pour les minutes suivantes.
Une fois les radios effectuées on me déplace dans une salle de consultation et là je retrouve mon neveu. La douleur est largement plus supportable grâce a l'injection. Pendant ce temps le brave petit gars a contacté sa maman elle est en route pour nous rejoindre. Dans le même temps l'équipe du cabinet médical a appelé une ambulance pour me transporter à l'hôpital de Lausanne.
En attendant l'ambulance
Il y avait beaucoup de monde sur les pistes ce jour là alors ce n'est pas étonnant que la route soit saturée au moment de quitter la station. C'est probablement pour cela que l'ambulance mettra du temps à nous rejoindre.
Je profite de ce moment pour écrire un message à mes collègues de travail les avertissant de mon malheur et que je ne serai probablement pas le lendemain au bureau...
Je ne me suis jamais cassé le bras. D'ailleurs je ne me suis jamais cassé autre chose que des côtes. Mais au vu de la réaction de mon bras quand j'ai essayé de me relever j'étais persuadé que je m'étais cassé le radius ou le cubitus. Ou peut-être les deux. Mais lorsque le médecin est revenu dans la salle avec les radios, j'étais loin de me douter qu'il m'annoncerait que je m'étais cassé les deux palettes de l'humérus. J'étais encore plus loin d'imaginer qu'il me dirait que cela nécessite de la chirurgie...
Retour à Lausanne
En même temps que j'encaisse la nouvelle, j'essaye d'expliquer ce qui se passe à Jérôme. Ce brave petit gars de 11 ans a magnifiquement réagi lors tout cet accident. Environ 40 minutes plus tard l'ambulance arrive. Les ambulanciers commencent à prendre les premiers renseignements puis à préparer le transfert. Ils me demandent si je suis prêt à y aller mais pour l'instant, puisque ma sœur n'est pas arrivée, je préfère être ici avec Jérôme afin qu'il ne reste pas seul. Après un téléphone il s'avère qu'elle est tout proche. Donc on commence à m'installer dans l'ambulance et c'est à cet instant qu'elle arrive. Je suis rassuré car mon neveu est enfin avec sa maman.
Après un téléphone avec le médecin de l'hôpital de Lausanne, l'ambulancier obtient la confirmation qu'il faut rouler vers la capitale vaudoise avec les feux bleus sur la route. En effet le trafic est dense, très dense. Le transfert aurait pris plus de deux heures sans cela. Ma maman qui est venue avec ma sœur, initialement pour ramener ma voiture, fera finalement la route à l'avant dans l'ambulance. Ma voiture reste donc à Villars, ce sera finalement mon frère qui viendra la récupérer plus tard dans la soirée. Il est bon de pouvoir compter sur la famille dans des cas comme celui-ci!
La morphine
Après avoir posé un cathéter, l'ambulancier me propose de la morphine pour soulager la douleur. Je crois bien que c'est la première fois de ma vie que je reçois de la morphine!! Les effets de l'injection de lidocaïne commencent à s'estomper. C'est donc volontiers que j'accepte un autre antalgique. Je m'attendais à ressentir de forts effets psychotropes suite à l'injection de morphine dans mes veines. Probablement que j'ai vu trop de films ou alors qu'on a un petit peu exagéré lorsqu'on m'a raconté les effets de cette substance, car en réalité si la douleur s'est bien estompée je n'ai pas ressenti d'effet très euphorisant. C'est à peine si j'ai la tête qui tourne un peu. Et contrairement à une majorité des gens, la morphine ne m'a pas provoqué de nausées.
Quoi qu'il en soit je dois bien avouer que j'ai perdu un petit peu la notion du temps durant ce trajet en ambulance. Une fois arrivée sur l'autoroute en bas de la montagne, la conductrice active les feux bleus et les sirènes. Comme prévu l'autoroute est très chargée et malgré les signaux prioritaires nous ne pouvons pas rouler très vite. Enfin, tout est relatif... Car alors que nous mettons 50 minutes à rejoindre l'hôpital de Lausanne, ma sœur mettra plus de 2h30 à rentrer chez elle.
Pour moi le trajet se passe plutôt bien. L'ambulancier qui est à mes côtés, tout en s'assurant de mes paramètres vitaux, me distille régulièrement de petites doses de morphine afin de contenir la douleur. Ensemble nous parlons même un petit peu de triathlon!!
Nous arrivons finalement à l'hôpital de Lausanne au service des urgences. Le trajet s'est déroulé sans encombres. Merci les ambulanciers vous avez été absolument top!
Les urgences
Arrivé aux urgences, les médecins prennent connaissance de mon cas. Ensuite ils m'envoient réaliser d'autres radios. À ce moment, on m'annonce que je ne serai pas opéré tout de suite, mais plus probablement le lendemain. En effet au vu de la fracture et alors qu'il se fait tard il est préférable d'attendre l'équipe de spécialistes pour cette chirurgie.
On me déplace ensuite en salle de plâtre ou on immobilise mon bras. Quelques minutes plus tard, on m'envoie pour réaliser un scanner. Ceci va permettre de réaliser une image en trois dimensions de la fracture.
Enfin, on me sert un repas. Il est vrai que je commençais à avoir faim, il approche 22h30. Je quitte ensuite le service des urgences pour passer la nuit à l'étage de la traumatologie. On me donne la consigne de rester à jeun à partir de minuit pour l'intervention du lendemain.
Le vendredi
Ma nuit a été plutôt chaotique constitué de petits épisodes de sommeil entrecoupés très régulièrement. Un peu avant huit heures, je suis réveillé par trois personnes. L'une d'elle et le chirurgien orthopédiste qui s'occupera de moi et de mon coude. Ce dernier m'annonce qu'en ce moment de nombreuses personnes en traumatologie attendent une intervention chirurgicale. De fait, il ne sera pas possible de m'opérer aujourd'hui. Ainsi, pour autant que la douleur soit supportable, je vais pouvoir rentrer chez moi dans la journée pour revenir lundi en vue d'une opération qui aura lieu mardi. Au vu des résultats du scanner et des radios réalisé la veille, l'opération n'est pas une urgence absolue.
Aussitôt, on me sert un petit déjeuner puisque je n'ai pas besoin de rester à jeun plus longtemps!
Durant la journée, on me fera passer une série d'examens et on validera le bon fonctionnement de l'antalgique que je devrais prendre pour les jours à venir. En fin d'après-midi, je rentre chez moi pour y passer le week-end.
Le week-end se passe plutôt bien, mes nuits sont plutôt correctes en terme d'heures de sommeil, et le lundi j'arrive à l'hôpital à 15h. On m'installe dans une chambre que je partage avec un autre patient.
Peu de temps après arrive l'anesthésiste qui sera chargé demain narcose complète le lendemain. Il m'explique en détail comment cela va se passer. C'est la première fois que je vais subir ce type de traitement ! J'ai donc plusieurs questions à lui poser sur le déroulement, ainsi que sur les risques et enfin sur l'état probable dans lequel je serai au réveil. Après avoir échangé avec lui, je signe le consentement tant bien que mal de la main droite (je suis gaucher...).
Environ une heure plus tard, c'est au tour du chirurgien orthopédiste que j'avais vu brièvement le vendredi. Il est venu avec une copie de l'imagerie 3D réalisée au scanner pour m'expliquer en détail le déroulement de l'intervention. Il me décrit les différentes étapes pour réduire la fracture, puis pour poser le matériel d'ostéosynthèse (c'est-à-dire les plaques et les vis sur les os). Après avoir discuté de l'intervention en elle-même, je lui pose également de nombreuses questions sur la récupération postopératoire et sur les délais probables pour mon retour au sport. On ne se refait pas! Enfin je signe le consentement pour la chirurgie, toujours de la main droite...
Je passe la soirée à cogiter sur l'intervention du lendemain, ma nuit de sommeil est donc à nouveau chaotique. Non seulement à cause de l'opération qui s'annonce, mais aussi à cause de mon voisin de chambre... On ne peut pas dire qu'il soit très calme la nuit !
L'opération
Le lendemain matin, sur le coup des huit heures, mon voisin reçoit son petit déjeuner. En ce qui me concerne je n'ai droit qu'à un verre d'eau. J'ai le slot numéro deux pour l'intervention chirurgicale, un autre patient ayant subi exactement la même fracture mais sur le bras droit passe juste avant moi. Du coup je devrais passer sur le billard aux alentours de 11h30.
Le stress monte vraiment au moment où on vient me chercher dans la chambre pour faire rouler mon lit en direction du bloc... Ascenseur, couloir, autre ascenseur, autre couloir... Nous arrivons finalement dans l'antichambre des blocs opératoires. Une infirmière me pose un nouveau cathéter. Ensuite c'est la longue attente de la stérilisation de la salle d'opération. Je croise l'anesthésiste, puis l'infirmière qui restera à côté de moi durant toute l'intervention. J'ai la chance d'être entouré par des professionnels formidables, extrêmement sympathique, qui tentent de me rassurer sur les opérations à venir. Probablement que mon visage ou ma voix trahissent un certain stress...
Le moment arrive. On me déplace. Je quitte mon lit d'hôpital, et monte sur celui du bloc opératoire. Il est froid. On me couvre d'une petite couverture et on m'installe les électrodes sur la poitrine. Ensuite, on me pose un masque d'oxygène pur sur le visage et l'anesthésiste me demande de respirer calmement et très profondément. Ces longues inspirations durent environ 5 minutes.
L'infirmière à côté de moi me dit de m'imaginer dans un lieu apaisant. Je m'imagine sur un front de mer ensoleillé, le paysage est magnifique, et je cours sous les palmiers en footing à 18 km/h. Bah quoi ? C'est gratuit... L'anesthésiste me dit que c'est le moment, qu'il va commencer à m'endormir. Alors qu'il injecte le produit, j'ai à peine le temps de réaliser quatre foulée de plus sur ma plage, et voilà que le soleil s'est entièrement couché à l'horizon.
Je préfère ne pas penser à ce qui s'est passé pendant que je dormais. Une chose est sûre c'est que lorsque je me réveille j'ai mal. À peine ai-je les yeux ouverts qu'on m'annonce que je suis en salle de réveil et que l'opération s'est bien passée. Moi, je ne me sens pas très bien... Je n'ai pas besoin de regarder le moniteur pour savoir que mon cœur bat plus vite que d'habitude. Et j'ai soif, très soif. J'ai la tête qui tourne et la nausée. Mais surtout j'ai mal. Alors je le fais savoir assez rapidement.
L'anesthésiste m'avait averti : au réveil je risquais de me sentir comme avec une gueule de bois. Du coup j'ai dû me mettre une sacrée mine car la gueule de bois est sévère!
Alors qu'on administre des analgésiques, on m'explique que l'anesthésiste (une autre) en charge de réaliser un bloc ne sera pas disponible tout de suite. Il a été convenu avant l'intervention qu'une fois celle-ci terminée, on m'anesthésierait le bras pour une durée de 12 à 24 heures.
En attendant cette nouvelle injection, je demande un peu à boire car j'ai toujours très soif. Je suis même carrément complètement déshydraté. Alors en plus d'un verre d'eau, on me donne surtout une grosse perfusion pour me réhydrater.
Enfin, c'est presque 1h40 plus tard que l'anesthésiste viendra enfin pour réaliser l'injection sous la clavicule pour endormir le bras. Le temps a filé... Entre les trois heures qui se sont passées dans le bloc opératoire, puis les deux heures qu'il m'a fallu pour me réveiller, puis l'attente de l'anesthésiste il est déjà très tard. Je me doute que ma famille qui était venue me voir n'est pas restée aussi longtemps. De plus, on me gardera en salle de réveil jusqu'à ce que ma fréquence cardiaque baisse un peu et passe sous les 100 battements par minute.
Lorsque finalement je remonte dans ma chambre il est passé 23 heures. J'ai encore la tête qui tourne et l'esprit qui vagabonde... Sur mon téléphone il y a foule de messages en attente d'une réponse. Je tente de rassurer brièvement tout le monde et je m'endors très rapidement.
Les jours suivants
En me réveillant le lendemain matin je suis toujours un peu nauséeux. Du coup je n'arrive pas vraiment à manger le petit déjeuner, me contentant du jus d'orange.
Un infirmier m'emmène alors sous la douche. Il emballe mon plâtre et mon bras dans un sac plastique tout ça reste au sec. Quel plaisir de sentir l'eau ruisseler sur le visage, ça revigore!
Ce n'est que lorsque l'on me servira le repas de midi que je pourrai enfin véritablement manger quelque chose. Cela fait 36 heures que mon estomac est vide! Et ça aussi ça me permet de retrouver de l'énergie!
Depuis le matin, grâce au bloc anesthésique je ne ressens aucune douleur dans le bras. Mais en fin d'après-midi l'effet s'estompe... C'est d'ailleurs à ce moment là qu'on m'emmène pour des radios et pour faire un nouveau plâtre. Peu après, je découvre le travail effectué sur mon coude.
De retour dans ma chambre, la douleur est de plus en plus vive. Et on aura beau me donner de la morphine et d'autres produits dont j'ignore même le nom, mais la douleur est tenace. Je serre les dents toute la nuit au rythme des prises d'analgésiques toutes les quatre heures.
Alice au pays des merveilles
Le jeudi matin, et parce que la douleur a perduré toute la nuit, l'infirmière m'apporte avec mon petit-déjeuner un petit gobelet rempli de pilules. Jaunes, bleues, blanches... Il y en a de toutes les formes et de toutes les couleurs. " On va tuer cette douleur " dit-elle.
Je prends l'ensemble d'un coup, avec une gorgée de jus d'orange. Ensuite, je mange tranquillement mes tartines. Environ 45 minutes plus tard, le cocktail chimique déploie tous ses effets. La douleur disparait presque entièrement. Et moi je me retrouve dans un état que je ne connaissais pas. Je me sens tout détendu, limite euphorique, la tête qui tourne légèrement et comme sur un nuage à 10cm du sol. Bourré mais en dix fois mieux.
Un hélicoptère se pose sur l'une des plate-formes situées devant la fenêtre. L'infirmière me demande si je vois un éléphant rose. Je réponds que non, c'est un hélicoptère, fasciné par la précision des manœuvres du pilote. Lorsque je me prépare pour aller à la douche, et que je suis sur le point de me lever, elle me demande de faire attention. Pfff... Je sais marcher, me dis-je. Mais au moment de me lever, c'est vrai que j'ai la tête qui tourne un peu. Je tiens sur mes jambes, enfin je crois.
Le reste de la journée se passe entre la chambre d'hôpital et le monde magique d'Alice aux pays des merveilles. Lors de la visite des médecins, on évoque mon retour à domicile le lendemain, si l'antalgie que l'on m'a prévue fonctionne. Car évidemment, je ne pourrai pas rentrer chez moi avec le cocktail de ce matin... Mais cela a permis de mettre le traitement régulier sur les rails. Et dès le soir, je prends ce qui deviendra pour les semaines à venir mon traitement habituel.
Le retour à la maison
Le vendredi matin, j'ai à nouveau mal dormi. Mais cela n'est le fait que de mon fantasque voisin de chambre et plus de la douleur... Bon signe! On m'annonce alors mon départ de l'hôpital pour l'après-midi.
Après le petit-déjeuner et la douche, je fait la connaissance du physio. Il est déjà temps de mobiliser légèrement le bras! En effet, pour limiter les risques de garder des séquelles fonctionnelles, il faut bouger le plus vite possible... Alors délicatement, il retire le plâtre (qui est un modèle amovible, scié dans le sens de la longueur pour être facilement retiré et remis en place). J'ai une petite appréhension. Depuis ma chute sur ce trottoir, c'est la première fois que je vais le bouger (en étant conscient du moins). Ensuite, très progressivement, je tente d'ouvrir le bras. Mais rapidement, je sens que ça " coince " et qu'il faut tirer fortement. Mince, il n'est à peine ouvert qu'à moitié. Après plusieurs minutes d'étirement, le bras s'ouvre de plus en plus...
Au cours des semaines à venir, cela deviendra mes exercices quotidiens, avec trois séances de physio par semaine et ces mêmes exercices à répéter à la maison!
Je quitte l'hôpital en milieu d'après-midi. Je tiens à remercier toutes les personnes qui se sont occupées de moi au cours de ce séjour. Infirmières, étudiantes et étudiants en soins infirmiers, médecins, chirurgiens, physios, anesthésistes... Toutes ces personnes ont été formidables et tellement gentilles.
Me voilà maintenant de retour depuis un peu plus d'une semaine chez moi. J'ai effectué tout une semaine de physio et un contrôle à l'hôpital. Tout est sur les rails pour la convalescence. J'exerce toujours mon bras, pour l'ouvrir de 90 à 0°. J'en suis à environ 18° actuellement, après ma séance de ce jour. Normalement, on retirera les agrafes de la cicatrice mercredi. Un nouveau contrôle avec radios pour valider le début de la consolidation osseuse aura lieu début février.
Au niveau sportif, il va falloir être patient. Si je peux déjà, de manière inconfortable et relativement courte, pédaler sur le home trainer quelques minutes par jour, il me faudra attendre encore plusieurs semaines pour retourner courir. Pour la natation, cela se compte en mois. Deux, peut-être trois...
Actuellement, mon absolue priorité est de retrouver le plus rapidement le plein usage de mon bras gauche. C'est la seule chose qui compte. Mais au fond de ma tête, une petite voix me dit de ne rien lâcher sur les ambitions de la saison. Et j'ai toujours bon espoir de revenir aussi fort, voire même plus fort que je ne l'avais prévu pour l'Ironman de Thun.
Je vais revenir, plus fort, avec un bras comme neuf. Et je vais reprendre cette année 2020 à pleine vitesse. Cette année qui, en quelques sorte, a démarré sans moi...