Pas plus tard qu’hier, alors que je visionne une vidéo montrant le lanceur d’alerte Julian Assange, vieilli et affaibli à sa sortie d’une audition au Royaume Uni, je me suis mise à pleurer. Les cris des défenseurs de la liberté de presse («reste fort », «on se bat pour toi», «on ne te laissera pas»,« liberté », « on se bat pour ta liberté »), assemblés devant la Cour de justice, juste devant le camion blindé qui le ramène à sa prison de haute sécurité, n’ont rien fait pour arrêter mes larmes. Mais pourquoi les films pathétiques ou la vision d’une injustice me font-ils autant d’effet ? Après renseignements, je peux vous affirmer que je fais partie de la grande famille des empathes, à ne pas confondre avec les empâtés !
Qui sont les empathes ?
Narcissiques versus empathes
On connait tous dans notre entourage des narcissiques ou sociopathes qui sont incapables de s’émouvoir de votre peine et de vous consoler. Il leur est impossible de compatir, c’est-à-dire de se mettre à la place d’autrui. Eh bien, l’empathe est tout le contraire. Il est attristé par le chagrin de ses proches comme des moins proches (dans les films par exemple). Ils arrivent à comprendre et vont jusqu’à ressentir la douleur que les autres subissent. Leur force est de pouvoir être triste sans se morfondre.
Se mettre à la place de…
Doués d’une forte affectivité, les empathes auraient des mutations de 3 gènes. Gènes responsables du transport de la sérotonine, de la dopamine et de la norépinéphrine. C’est ce qui expliquerait l’amplification du ressenti des émotions.
Me voilà rassurée, et soulagée. Je comprends maintenant un peu mieux pourquoi j’ai pleuré en voyant Julian Assange, cet homme retenu injustement et privé de liberté. Avouez tout de même aussi que Bambi est un dessin animé tragique !
Psst. Entre empathes anonymes, dites-nous devant quoi pleurez-vous ? On ne le répétera à personne !
L’article Pourquoi les empathes pleurent en regardant Julian Assange est apparu en premier sur Culture générale.