Chaque année, je me dis, c'est bon, c'est intégré maintenant, et chaque année c'est la même rengaine : le storytelling est une tendance de l'année à venir. Pour 2020 aussi, donc, le storytelling est à nouveau cité parmi les tendances.
Et même quand on lit les autres tendances annoncées, on se rend compte que bon nombre d'entre elles respirent le storytelling ("respirent", c'est quand même plus joli que "sentent", non ?). Voici donc un petit tour d'horizon pour 2020, pour poursuivre la tradition de ce blog de faire le panorama des tendances, comme en 2019, ou encore dans cet autre article plus ancien, qui parle également de tendances avec du storytelling dedans.
Les tendances 2020 de la communication, du marketing, avec le storytelling :
Et bien le revoilou ! Certains incitent toutes les marques et entreprises qui ne le connaîtraient pas encore à s'y mettre. Et oui, il y a encore des acteurs économiques en 2020 qui, non seulement, ne font pas consciemment du storytelling mais ne savent pas non plus ce que c'est. Je le vois aussi au cours des formations que je donne. Donc, pour les petits retardataires, les qualités sont toujours les mêmes. Ce sont celles qui font du storytelling un immanquable parmi les techniques de communication et au-delà, de compréhension de sa marque, son entreprise et de soi-même. Ben oui, aussi !
Bon, rappelons quand même très brièvement ces fameuses qualités :
- une connexion en profondeur avec le public
- le ressort de l'émotion intégré au message (dans le cas d'une communication ; sinon c'est l'émotion intégrée comme critère de compréhension de ce qui se passe au sein d'un groupe de personnes)
- de tout cela découle un résultat tout simple : une meilleure ouverture et une mémorisation plus forte
Sinon, tout comme en 2019, c'est le storytelling en vidéo qui est particulièrement tendance, selon certains analystes. Pour peu que ces vidéos narratives aient un vrai scénario et génèrent de l'engagement chez le public. Effectivement.Si c'est juste pour faire de la vidéo "parce qu'il paraît que c'est fun"... Autant passer à autre chose.
Pour autant, si vraiment, on est nouveau dans le storytelling, par quoi commencer ?Par exemple :
- L'histoire des origines de votre marque
- Des histoires d'utilisation de vos produits par vos clients
- Des histoires de développement de vos produits
- Des histoires sur vos employés
...
Autre tendance 2020 : oubliez les messages passe-partout et impersonnels. Et on ne parle pas ici d'utiliser un logiciel qui va ajouter automatiquement le nom de la personne à qui vous adressez un mailing. L'ambition est un peu plus grande, quand même. On parle de comprendre quelle est la vie de la personne, disons du consommateur, pour prendre un exemple précis. Donc, on va chercher à connaître son histoire, celle qu'il vit. Ses attentes, ses angoisses : la vie qu'il n'a pas envie de mener, et celle dont il ne fait pas que rêver mais qu'il a réellement le projet de mener. Oui, ça va plus loin que les traditionnelles études démographiques d'une cible, et ça va même plus loin que les non moins traditionnelles études de personas.
Et que personne n'avance un pseudo obstacle technique : les données permettant ce genre d'analyse sont aujourd'hui faciles à agréger, pour accéder à un niveau de personnalisation très profond. Avec un petit peu d'intelligence artificielle pour aider...
Se faire entendre, oui, littéralement. Il y a un outil de communication qui était déjà fort en 2019 et qui le reste en 2020 : c'est le podcast. Raconter une histoire en podcast est extrêmement intéressant, comme a pu le faire en 2019 Orange avec son podcast narratif hyper_lien. Le besoin de réfléchir plus loin que ce que proposent les réseaux sociaux rend les podcasts attractifs, car ils présentent plus de fond.
A cela s'ajoute aussi le développement de la recherche vocale sur le web. Des contenus vocaux ont un avantage certain de ce côté.
RA : RAS par chez, ou alors est-ce que vous y êtes déjà ? On parle bien de réalité augmentée. Alors, ce n'est pas nouveau comme technologie, c'est sûr. Mais aujourd'hui, elle se démocratise, avec des solutions plus accessibles au commun des mortels. Instagram et Snapchat ont lancé des solutions pour créer et héberger de la réalité augmentée. Ces fonctionnalités vont devenir de plus en plus accessibles (avec différents niveaux, forcément, certaines possibilités sophistiquées seront payantes). Et au delà de l'effet waouh technique, il y a moyen de raconter de belles histoires augmentées.
Non, pas les les conditions générales d'utilisation : les contenus générés par les utilisateurs (user generated content). Ils étaient déjà en vogue il y a quelques années en tant que tendance émergente, et bien visiblement le développement n'a pas été suffisant. Pour 2020, les marques, notamment, doivent lâcher prise pour laisser leur communication un peu plus entre les mains de leurs clients. Ce sont bien les marques qui ont tendance à freiner et à vouloir garder le contrôle de leur communication. Les consommateurs, eux, sont prêts. Et ils sont de plus en plus experts pour créer des contenus de qualité. La puissance de diffusion des marques peut donner à ces contenus l'audience qu'ils méritent.
Encore recommandé très récemment, le format du snack content est, semble-t-il, à modérer dorénavant. Les formats courts sont certes adaptés à une diffusion sur les réseaux sociaux, mais ils ont deux handicaps majeurs :
- Google ne les aime pas (et donc les référence plutôt mal)
- les internautes veulent de plus en plus du concret, du tangible, de l'utile : bref tout sur ce qu'ils cherchent à un seul endroit (dans un seul contenu). Evidemment, un format court ne peut pas satisfaire ces attentes
Attention : n'arrêtez pas de produire des formats courts (ça tombe bien : je viens d'en publier un, qui m'a quand même demandé un peu de travail pour le réaliser !). Mais ajoutez aussi de la longueur dans votre programme de publications.
Alors, quand on dit long, de quoi parle-t-on ? On parle de vraiment long. Il ne faut pas avoir peur de publier des articles de... 2000 mots ! Pourquoi ? Parce que ce sont ceux qui sont le plus partagés sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas moi qui le dit, mais une étude de BuzzSumo. L'étude date de 2017, mais déjà à ce moment, c'était la réalité. Bon oubliez Google+ dans les stats, mais c'est édifiant pour le reste des plate-formes.
Pour tout dire, je n'arrive pas à écrire 2000 mots, d'ailleurs cet article ne les atteindra pas. Je suis en général à 800 - 1000 mots, et c'est déjà bien chronophage. Mais bon, il y a encore quelques années, j'étais à moitié moins de mots et je pensais (à tort) bien faire. Je suis donc aujourd'hui au maximum de mes possibilités, et cela me va. Si vous êtes en deçà du nombre de mots efficace dans les contenus que vous produisez, faites l'effort d'augmenter le volume autant que vous le pouvez. Et Google vous le rendra.
Cela ne veut pas dire qu'il faut délayer, faire du verbiage. Google et surtout le public ne vous le pardonnerait pas.
Ce n'est pas une nouveauté absolue non plus, plutôt une confirmation. En ces temps où tout le monde a la possibilité de dire, à grande échelle, tout et n'importe quoi, le besoin d'îlots de confiance est bien réel. Donc, en tant que producteur de contenus, en 2020, soyez (ou continuez d'être) honnêtes et authentiques : vous serez dignes de confiance. Les kékés prétentieux, les gens en croisent beaucoup, notamment sur Facebook. C'est, pour ma part, une des raisons pour lesquelles je me connecte de moins en moins à Facebook. L'absence d'authenticité, c'est du corporate speak à grande échelle, des marques en tant que telles aux personnes physiques. Et c'est très, très fatiguant et ennuyant.
Voilà, en espérant que ces tendances vous seront un tant soit peu utiles, pour adopter les bons comportements qui vous mettront en phase avec l'évolution du monde qui nous entoure.
Et pour le point particulier du storytelling, qui me tient à coeur, je vous conseille d'aller, déjà sur ce site internet. Vous y trouverez tout le panorama de ce qu'il est possible de faire avec le storytelling. Vous y trouverez aussi des success stories, des études de cas concrets. Sans oublier les catalogues 2020 du storytelling, tous parus (heureusement d'ailleurs : on est en 2020 - mais ils étaient déjà prêts et publiés avant le 1er janvier). Bref : tout ce dont vous pouvez avoir besoin pour faire du storytelling se trouve là. Et vous pouvez même trouver directement des ressources utiles, soit en choisissant de recevoir des secrets de storytelling gratuits, proposés sur le site, soit en choisissant un produit adapté à vos besoins dans la boutique en ligne du storytelling, également sur le site.