Il y a peu, je vous disais à quel point la décennie qui vient de se terminer avait été riche et, en particulier, s’était terminée sur une année 2019 tout aussi riche en très grands albums.
Eh bien nous voilà en 2020, et dès le 10 janvier, l’artiste canadienne Kyrie Kristmanson venait, déjà, nous rappeler que les chiffres n’ont rien à voir avec la qualité d’une œuvre. Car, oui, à la toute première écoute de son album Lady Lightly s’opère une magie tout simplement incroyable !
Je me suis senti immédiatement conquis par son univers aussi riche en échos divers – de Kate Bush pour la voix à Björk pour l’effervescence majestueuse de l’instrumentation. Mais, presque étonnamment, les échos ne sont que des échos, et c’est bien Kyrie Kristmanson, et elle seule, qui vient nous envoûter tout au long de chacune des dix pièces d’un puzzle dont on se délecte tellement sans fin que je n’arrête pas de l’écouter – et de l’écouter en mode repeat s’il vous plaît.
Elle chante en anglais, mais aussi en français, dont un duo sublime en fin de parcours avec Brendan Perry (moitié de Dead Can Dance). Non, je n’oublie pas le premier duo, avec Saint Michel cette fois-ci – mais si j’étais juste il me faudrait tout simplement parler de chaque chanson.
Mais comment a-t-elle fait pour débarquer dans mon univers tellement plein de références ? Comment est-il seulement possible que, déjà, de nouveaux talents émergent, encore, comme sortis de nulle part ? Nous sommes en janvier, seulement, et je vois difficilement comment Lady Lightly ne pourrait être l’un des mes albums de l’année et, sa créatrice, l’une des mes plus belles découvertes de cette si belle décennie qui s’ouvre tout en douceur, candeur et… magie.
Oui, car cela ne peut être que de la magie.
(in Heepro Music, le 29/01/2020)
éèé
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