Opportunément, en cette période d'épidémie de coronavirus, France Culture diffusait un cours sur le coronavirus du SARS du début de notre siècle : "le virus venu de nulle part".
Voici ce que j'en retiens.
Ce fut un virus qui se communiquait par relation de proximité (par éternuements). Ce sont les hôpitaux qui ont répandu la maladie. Les personnels hospitaliers ont été sévèrement touchés. Paradoxalement, les enfants étaient épargnés, et tout le monde n'était pas aussi sensible au virus. 10% des personnes infectées mourraient. L'épidémie s'est arrêtée en été. Le virus était une mutation venue de la chauve-souris à l'homme en passant par la civette. Il semble que ce soit le mode de vie chinois qui soit à l'origine de l'épidémie : le Chinois mange quasiment tous les animaux, et ceux-ci, qui ne devraient jamais se rencontrer, sont mélangés dans des marchés. L'amélioration du niveau de vie du Chinois a augmenté sa consommation. Dans le cas du SARS, la croissance de la demande en civettes a amené l'apparition d'élevages industriels de civettes, favorables à l'évolution et à la dissémination d'un virus.
En écoutant ce cours, j'ai pensé que la nouvelle épidémie avait probablement une origine similaire. Toutes les grandes épidémies semblent avoir la même cause : le "progrès" amène l'humanité à des pratiques "contre nature". Ce qui produit une conséquence imprévue : l'épidémie, comme résultat de déséquilibre de l'écosystème.
Mais, qui ne tue pas renforce, dirait Nietzsche. Jouer avec le feu n'a pas que des désavantages...