Le type assis au fond du wagon pesait bien cent trente kilos, facile. Chauve par nécessité, les yeux légèrement bridés et le teint de peau mat, son visage portait des traces d’ancienne vérole. Son cou dépassait de son tronc comme une épée de légende plantée dans un rocher : avec ses deltoïdes en triangle isocèle, il aurait pu être le résultat de l’accouplement d’une légende de lucha libre et d’une professeur de mathématiques d’Oxford. Quand le train est arrivé à destination, il a disparu en deux secondes dans la masse grouillante de la ville.