Ces tics de langages, ces mots ou ces expressions correctes ou non, nous envahissent soudain et il faut de la tolérance pour ne pas s’en émouvoir ! Bien sûr, ils passent. On entend moins « au niveau de » ou « convivial », qu’on nous servait pourtant sans cesse.
Aujourd’hui, on nous donne du « grave », du « carrément », du « genre », du « j’avoue » et du « en mode » à tout bout de phrase.
Dans une interview habituelle, comptez presque un « voilà » par phrase. Le mot ponctue, coupe l’idée à bout de souffle ou compense le manque de mémoire.
Les tics ont la particularité d’être inutiles. Le « En fait » et le « Eh bien » (pas « et bien » qui est incorrect) bouchent des trous, permettent de rattraper sa pensée. Mais c’est fatigant à entendre et à supporter. Il suffirait d’être un peu attentif, de les repérer, de s’en méfier et de les écarter.
En voici quelques autres : « Ca va le faire », « C’est vrai que », « Pour le coup », « Entre guillemets », « Au milieu de nulle part », « A la base », « J’ai envie de dire »… et le merveilleux et omniprésent « waouhhhhh » qui émaille toutes les publicités, toutes les découvertes dans les émissions… qui, elles, ne cessent de proposer « Allez ! » et « On y va » pour tenter de donner du rythme !
Vive la bonne langue française !