Notre évasion artistique perd des degrés pour se poser dans les montagnes à Grenoble en son musée.
En effet, du 5 juillet au 28 Septembre, se pose là bas Wolfgang Laib.
Marcevol : des chênes verts, des cistes à feuilles persistantes et des vignes à perte de vue. Et les Pyrénées qui courent indéfiniment à l'horizon. C'est ici, au sommet du Roc Del Maure, face au Canigou (la montagne sacrée des Catalans), que l'artiste allemand Wolfgang Laib a creusé dans la roche une chambre de cire : La Chambre des certitudes. Un espace clos et mystérieux. Un lieu de méditation odorant où l'éternel devient présent et l'infini disponible. Depuis trente ans, avec constance et liberté, l'artiste (né en 1950) "édifie une oeuvre dont le propos est une méditation sur l'homme et le mouvement de la vie". En quête de spiritualité, l'homme, nourri de sagesse orientale, propose des installations aux formes épurées, réalisées dans des matériaux naturels (lait, pollen, riz, cire d'abeille, laque), à la portée symbolique. Le musée de Grenoble, lui consacre une importante exposition "où le ravissement, la contemplation et la méditation sont intimement liés", souligne Guy Tosatto, le directeur du musée. Qu'il en aille des fameuses Pierres de lait, Des Maisons de riz, des Chambres de cire ou des Carrées de pollen, rien ne manque à cette présentation hors du temps que semble habiter le silence. Une économie de moyens pour une expérience intense et unique, support à la méditation; Car "le sens du monde doit se trouver hors du monde"(Wittgenstein).
Without time- without body- without time, rappelle l'artiste.
Je vole, je vole, je vole...