About le polar x :  le polar une sous littérature ?

Pour la littérature classique, le polar et un sous-genre parce qu’il s’adresse à une population générale, c’est-à-dire à la plèbe. Et bien évidemment, le mot plèbe a une signification péjorative. C’est justement le fait qu’il s’adresse à la plèbe qui fait la force de la littérature policière.  En réalité, Polar et littérature classique sont très différentes l’un de l’autre. Autant le roman policier nous présente des héros qui appartiennent à la population, autant la littérature classique nous présente des personnages aseptiques évoluant dans un monde idyllique. Du reste, pour être un peu caricatural, on peut confronter deux types de héros. Tout d’abord le héros du polar : on le représente comme un homme habillé d’une gabardine grise, un chapeau noir sur la tête, des lunettes noires sur les yeux, marchant dans une rue déserte en pleine nuit, dans le ciel on voit la pleine lune argentée, devant l’embrasure d’une porte les yeux brillants d’un chat noir, et si possible, émanant d’une fenêtre une lumière qui déchire la nuit, et le son langoureux d’une trompette ou d’un saxophone. À l’inverse le héros romantique :  un jeune homme ou une jeune femme de 25 ans à 30 ans, souffreteux, anémique, efflanqué, crachotant à pleins poumons phtisiques du sang rouge et jouant du piano à l’infini ou écrivant à longueur de journée des sonnets. Il s’agit bien évidemment d’une perception très exagérée du romantisme. Elle est tout aussi exagérée et fausse, que l’affirmation selon laquelle le polar est un sous-genre littéraire.