« Les règles de Panic sont simples. Tout le monde peut participer. Mais il n’y aura qu’un seul vainqueur. » Carp, une petite ville minable de l’État de New York. Chaque été, tous ceux qui viennent de terminer le lycée peuvent participer à « Panic », une succession d’épreuves plus dangereuses les unes que les autres. L’enjeu est de taille : une cagnotte de plus de cinquante mille dollars. Personne ne sait qui a inventé ce jeu, ni qui en fixe les règles. Cet été, Heather entre dans la compétition par dépit amoureux, Elle pourrait, si elle gagne, quitter le mobile-home sordide où elle vit avec une mère paumée et droguée, et emmener avec elle sa sœur, Lily. Dodge, lui, a une autre raison de participer au Jeu de la Peur : venger sa sœur, qui a fini dans un fauteuil roulant, après une épreuve d’une précédente session de Panic. Manipulations, trahisons, révélations : cet été sera celui de tous les dangers.
Nous côtoyons donc principalement deux personnages à travers l'alternance des points de vue : Heather et Dodge. Ils sont aux antipodes l'un de l'autre, et la dynamique qu'ils nous opposent est très intéressante à suivre.
D'un côté, on a Heather, une jeune femme un peu pommée. En effet, entre une rupture amoureuse, une mère quasiment absente qui ne pense qu'à boire, une petite sœur qui a besoin d'elle et ses sentiments pour son meilleur ami, elle s'inscrit à Panic sur un coup de tête. J'ai eu de la compassion pour elle
D'un autre côté, on découvre Dodge, qui participe à Panic pour une seule raison : venger sa sœur qui s'est retrouvée paralysée suite à sa participation quelques années plus tôt.
Même si ces deux-là méritaient parfois des claques, j'ai beaucoup apprécié leur sens du sacrifice envers leurs proches, leur point commun : leurs sœurs.
Les personnages secondaires qui gravitent autour d'eux sont tout aussi complexes. Je pense notamment à Bishop et son humour, qui cache plus de choses qu'on ne pourrait le penser au premier abord ; Ainsi que Nat. Pour elle, c'est l'inverse. Elle m'a complètement agacé avec son désir de reconnaissance. Tout semble lui être dû.
Par ailleurs, Panic n'est finalement qu'un prétexte alors que je m'attendais à ce que le concept de ce jeu clandestinsoit assez poussé étant donné que c'est ce qu'on nous vend dans le résumé. En fait, non pas du tout. C'est donc une grosse déception pour moi car au final, hormis l'un des juges qui est démasqué et l'autre que nous suspectons, nous n'avons rien sur son commencement, sur qui recrute ces fameux juges...
En définitive, la seule chose qui nous tient en haleine est la teneur des épreuves ainsi que l'issue finale.
En bref : le concept avait tout pour plaire mais n'a quasiment pas été exploité. Le jeu Panic n'est donc qu'une occasion pour développer des personnages complexes aussi attachants qu'agaçants.NOTE : 6/10Suivez toute l'actualité des éditions Le livre de poche jeunesse sur leur page Facebook