Je te déteste
De ces soirs où je suis au plus bas de moi
Où la vie n’a aucun sens
Où les journées semblent durer une éternité
Je me déplais
La perspective de la mort me paraît plus effrayante que d’habitude
Je tiens mon téléphone je scrolle encore et encore
Trouver mon bonheur dans quelques pièces de fer assemblées par des humains ?
Certainement pas!
Je veux m’évader, oublier ce qu’il y a autour de moi mais je n’y arrive pas
Non ce soir la vie n’est pas belle
Elle est morose, fade sans aucun sens
L’humain ne semble être rien
Les choses habituelles encore moins
Des envies particulières ? Non
Des amours interdits aux regrets éternels je me plonge
Sans filtre je parle
A moi, mon corps, ma conscience et mon subconscient
Sans aucun filtre je dis ce que je pense à cette conscience qui est mienne
Je me blâme pour tous ces risques
Pour toutes ces choses faites
Pour celles non osées
Aucune goutte de larmes elles sont toutes enfouies dans mes entrailles
Aucune odeur, aucun parfum, l’univers est inerte et statique
Tout comme l’état dans lequel je me trouve
Vide, voilà comment je me sens
Épuisée d’être moi
Une femme pas à la hauteur de ses pensées
Une humaine qui peine à se reconnaître
Un passé trop lourd à porter
Un présent vide
Un futur très incertain dans lequel la mort est la seule évidence
Je n’ai pas besoin qu’on vienne me sauver
Je n’ai pas besoin de discours motivateur
La vérité est que parfois je m’y plais
Bizzare? Pas tant que ça
Ces incertitudes me mettent une claque très forte et j’aime ça
Pour changer? Je ne sais pas
Pour mettre des noms sur des ressentis
Peut-être bien
Alors je plane, j’oublie et je m’oublie
Laissant place à une âme volatile
En quête d’identité pour qui la vie n’a aucun sens
J’aime ce désordre
Il me rappelle qui je suis
Parce que je ne sais ni d’où je viens ni où je vais
Mes seules certitudes à ces moments sont l’incertitude que j’ai sur tout.