À ***
À ***
Je revois l’instant merveilleux
où devant moi tu apparus,
vision à peine ébauchée,
claire image de la beauté.
Accablé jusqu’au désespoir,
assourdi par le bruit du monde,
J’entendis longtemps ta voix tendre
Et rêvai de tes traits aimés.
Les ans passèrent. Les tempêtes
au vent jetèrent tous mes rêves
et j’en oubliai ta voix tendre
et les traits purs de ton visage.
Mes jours se traînaient silencieux
dans une sombre réclusion,
sans génie, sans inspiration,
sans vie, sans amour et sans larmes.
Quand sonna l’heure du réveil,
devant moi tu réapparus,
vision à peine ébauchée,
claire image de la beauté ,
et mon cœur s’est remis à battre,
ivre de voir ressusciter
le génie et l’inspiration,
la vie et l’amour et les larmes.
Alexandre Pouchkine
Traduction : Louis Martinez
Partager cet article
Repost0 &version; Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :Vous aimerez aussi :
Soir tropical La chanson du voyageur Aengus Jeanne dort Le papillon bat des ailesPoètes D'hier
« Article précédent Article suivant »