Depuis la fête du 14 juillet, un pivert obstiné tirait à la mitrailleuse lourde dans ma tête et sa femelle s'obstinait à faire des travaux au martin-pêcheur marteau-piqueur sur un autre pan de ma boîte crânienne. Mais Bernie m'a fait des cataplasmes à la Jouvence de l'Abbé Soury, et tout cela fait désormais partie du passé. Me voilà de retour.
Nonobstant - et à propos de la Fête Nationale - j'aimerais attirer votre attention sur un détail : lors du sommet de l'Union des Pays de la Méditerranée (UPM et non pas UMP) et des pince-fesses mondains réceptions qui s'en suivirent (les 13 et 14 juillet), nos Chers Compatriotes parisiens ont été emmerdés jusqu'à la moelle légèrement importunés par les forces du désordre qui régnait dans la Capitale ces jours-là. En effet, la ville de Paris a été bloquée de la Porte Maillot à la Bastille (pour ceux qui ne connaissent pas, regardez un plan, ça fait les trois-quarts - est-ouest - de la Capitale sus-nommée). Au lieu de descendre à la boulangerie du coin, il valait mieux vous faire livrer vos croissants par hélicoptère. Et pourquoi cela ? Réponse habituelle : "pour votre sécurité". Les "forces de sécurité" (lire "des grands cons plein de muscles et armés jusqu'aux dents") vous ont juré qu'ils s'occupaient de tout et que rien ne pouvait arriver.
Vi, vi, vi, vi, vi… C'est cela même. Exact, c'est exact. Il y avait du bleu marine partout (normal, ça vous fait chier rassure). Des batteries anti-aériennes sur les hauteurs : ça vous rassure aussi, mais ça ne sert à que dalle rien (elles doivent obtenir l'ordre de tir du Premier Ministre - qui était sur le flanc pour cause de lombalgie - et avant d'obtenir cet ordre, l'aéronef suspect aura largement eu le temps de faire caca sur la tribune officielle d'accomplir sa mission terroristoïde).
Il y avait aussi des tireurs des litres d'élite sur les toits... Ceux-là, le temps qu'on leur signale un suspect et qu'ils fassent une "acquisition de cible" (lire : qu'ils repèrent la tronche dans laquelle il faut mettre une bastos), le terroriste présumé a eu le temps de faire les poches de Nicolas, de lui piquer sa Rolex, de sauter Carla, et de s'évacuer vers le Métro le plus proche pour aller boire un demi à une terrasse ombragée.
Bien sûr, vous pensez que je plaisante… Faut voir, faut voir… Le 13 juillet, en plein sommet de l'UPM, tous les bougn… Chefs des Tas Méditerranéens étaient réunis au Grand Palais avec Nico. Et - dans le même temps - Pisse-Verte Greenpeace a déployé un calicot de 15 mètres sur 15 entre les premier et deuxième étages de la Tour Eiffel. Hauteur à laquelle on voit bien le Grand Palais. Si je ne m'abuse, un bout de chiffon de 15x15, un fois plié et roulé, ça doit faire un ballot d'1m50 de long sur 30cm de diamètre, juste la taille d'un missile du genre RPG7. Qui n'a pas été repéré par nos chères "forces de sécurité" quand les pisseurs verts sont montés dans la Tour.
Donc, eussent les emmerdeurs de baleines été d'affreux terroristes z'armés, quel est le pays qui serait passé pour une truffe ? Je ne vous le fais pas dire…
Alors, la prochaine fois qu'un clampin en bleu marine vous expliquera que vous ne pouvez pas passer dans votre propre rue, sortez votre gros Colt .45 Magnum qu'il n'avait pas repéré, collez-le lui dans la narine gauche et dites-lui "ah ouais, t'es sûr ?". Ensuite, proposez-lui un caleçon propre et rentrez paisiblement chez vous. Ça apprendra à ce rigolo à essayer de jouer au professionnel…
Bien à vous,
Jacques
P.S. : Demain je vous raconterai mon défilé du 14 juillet.