Quand on aime le vin, il y a une frustration permanente : celle d’avoir toujours l’impression de n’y rien comprendre ! (et c’est même pas parce qu’on est bourré !). Si tu te sens comme Pénélope qui fait et défait chaque jour son ouvrage, Stéphanie, notre experte vin, notre experte te transmet quelque trucs et astuces pour mieux apprécier ta dégustation.
Tu craches ou pas ?
Sache d’abord qu’il y a deux types de dégustations : L’analytique et l’épicurienne. Je mets ma main à couper que tu connais déjà l’épicurienne ! Comme son nom l’indique… On cherche le plaisir.
L’analytique sensorielle est, elle, professionnelle. Elle nécessite de cracher tout ou partie de ton breuvage, sous peine de voir ta connexion neuronale ne pas être capable de retenir bien longtemps.
Cracher c’est gâcher !? Absolument pas !
Rassure-toi tu peux aussi apprendre à connaître le vin en le buvant, mais seulement si tu suis mes recommandations ! On ne teste pas plus de 3 vins différents, à déguster dans des verres à dégustation et à l’aveugle pour découvrir le produit !
Pense à te munir d’une feuille et d’un crayon, encore mieux d’un carnet de dégustation pour écrire
ton ressenti, les saveurs, l’expérience…
Cracher ; une vraie technique de dégustation de vin
tweeterPourquoi on ne boit pas plus de 3 vins différents ?
Que tu craches ou non, l’analyse sensorielle d’un vin demande une concentration maximum de tous tes sens. C’est extrêmement fatiguant pour ton cerveau. De plus, on fait souvent ça le soir alors que les professionnels dégustent le matin.
Tu dois te concentrer sur tes 5 sens :
● Ton sens visuel c’est à dire la couleur de la robe du vin qui détermine l’âge,
● L’olfactif : l’intensité, le type et la complexité aromatique,
● Ton sens gustatif : caractéristiques, intensité et complexité des saveurs,
● Le toucher : les effets sur ta salivation, astringence, le poids dans ton palais,
● Et enfin l’auditif afin de bien retenir ce qui est échangé.
Et oui ! Mettre des mots sur les sensations est loin d’être facile ! Ceci explique néanmoins pourquoi il est recommandé de ne pas tester plus de 3 vins différents dans la même soirée !
La boîte à outil du parfait dégustateur
Il y a la trousse de l’écolier, celle du coiffeur… et celle du dégusteur, il n’en faut pas beaucoup pour être bien équipé ! Des verres, un carnet… et ton palais bien sûr !
Le choix des bons verres !
Il te faut des verres evidemment ! Ca a l’air anodin comme ça… et pourtant ! Cela peut faire toute la différence. La référence internationale sont les Verres INAO, pas glamour certes mais efficaces. Ils te
facilitent la description du vin mais sans trop de plaisir.
Des verriers ont sorti des verres techniques Riedel, Zalto, Spiegelau ou encore les open up de Chefs et sommeliers. Si tu as un verre qui te plaît déjà prend celui-là et garde-le pour tes dégustations. En effet le verre peut avoir une grosse influence sur l’aromatique de ton vin.
Pour trouver ton type de verre, goute le même vin ou même de l’eau dans des verres différents.
Un carnet à dégustation !
Munis-toi d’un joli carnet pour noter ton expérience. L’écriture te permet 2 choses. D’une part la première, évidente, est de pouvoir retenir ou revenir sur tes notes plus tard.
D’autre part, la deuxième, d’établir une systématique de dégustation, un ordre dans lequel tu vas toujours goûter, afin que tes différentes expériences puissent être comparables.
Tu peux créer toi-même ton carnet ou tes fiches. Voici un déroulé des étapes de dégustation simple :
En haut de cette fiche indique le nom du domaine, l’appellation de ton vin, si tu connais les cépages, le millésime et la date de dégustation.
Celle-ci est importante car la plupart des vins évoluent avec le temps et ne goûtent plus pareil. Cette date te permettra peut-être plus tard de noter les modifications de celui-ci dans le temps.
Crée ton club de dégustation
Toujours motivée pour déguster ?! Alors il est temps de pratiquer ! Convoque tes amis « glougloulogue » et fixe le premier rendez-vous de dégustation en donnant les indications ci-dessous.
À l’aveugle !
L’idée ici n’est pas de deviner le vin, mais de laisser tes sensations neutres de toute interprétations liées à l’étiquette. La vue est le sens le plus trompeur, et je ne te parle même pas de ton cerveau…
Réuni un groupe d’amis et fixez-vous une thématique : les vins en dessous de 10 €, la région du Languedoc-Roussillon, Bordeaux, Anjou etc ou encore des vins issus d’un seul cépage (Merlot, Pinot noir, Chardonnay…). Si vous choisissez la région, commence par celle que tu connais le mieux.
Chacun apporte un vin secret après avoir fait quelques recherches sur ledit vin tout en gardant le secret ! Les étiquettes des bouteilles seront cachées par des chaussettes ou du papier.
La dégustation
Sert un vin à la fois, en dose raisonnable. Puis procédez à l’analyse.
Une fois que vous pensez avoir tout dit sur ce vin, découvrez-le. La personne qui l’a apportée vous raconte les informations glanées au préalable de la dégustation.
Complétez votre fiche avec celles-ci : Nom de domaine, cuvée, millésime et prix.
Idéalement passez aux autres vins. Seulement quand vous avez tout dégusté, sortez les mets et cette fois-ci chacun choisi son vin coup de cœur pour cette fois, le boire. Peut-être arriveras-tu à identifier des accords mets et vins qui fonctionnent ?
L’intervention d’un guide professionnel… C’est possible ou pas ?
Il m’est souvent demandé d’intervenir dans des clubs de dégustation. Au bout d’un certain entraînement le désir d’aller plus loin dans la découverte des vins se fait sentir. L’intervention d’un professionnel n’est pas onéreuse surtout si vous apportez les vins. Le partage du savoir permet d’avancer plus vite. Certains clubs font appel à un professionnel une fois par an, d’autres une fois par trimestre. C’est à toi de décider !
Prête à faire ta propre dégustation à l’aveugle avec ton gang ?
L’article Le B-A-BA de la dégustation de vin ! est apparu en premier sur Les Pulpeuses.