Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais LePaf est un Sisyphe heureux.
Dans la répétition infinie des mêmes taches qui tissent le quotidien d’un ménage à tenir et constituent souvent, en soi, une joie et un soulagement pour les névroses DuPaf, se nichent de petites variations dont certaines peuvent s’avérer dignes d’être narrées.
MaTardillonne connaît mon besoin d’habitudes ménagères.
Elle pense qu’en remplissant tant et plus les paniers de linge sale elle me comble au plus haut point. Et quand ceux-ci débordent elle me demande, non sans fierté, si je suis content devant toutes ces perspectives de machines à faire tourner. Par ailleurs lorsqu’elle constate qu’à tel ou tel endroit la propreté laisse à désirer, elle n’hésite pas à m’en faire part immédiatement. D’un côté j’en tire quelque chose comme une gloriole un peu bêtasse à voir que son premier réflexe est de demander à son père de résoudre une tâche ménagère. De l’autre la honte m’assaille. C’est vrai que c’est sale dans la maison DuPaf.
En même temps LePaf avait droit cette semaine de faire un peu relâche dans la féerie du logis. Après tout j’inaugurais ce lundi mon entrée dans le statut de mi-nonagénaire. Entrée dignement fêtée par ma portée, notamment d’un dessin signé de la patte agile de MonPuîné (visible ci-dessus) et d’un poème de MaGrande à mouiller les yeux. (Il faut dire que LePaf, déjà pas bien fier de nature devant les émotions, a vu sa larme devenir de plus en plus facile à chaque apparition d’enfant.)
A part ça, une semaine où ChèreÉpouse n’est pas à l’autre bout très loin du monde ne peut être qu’une bonne semaine. Sur ce le logis m’appelle. Je resterais bien au clavier mais le temps presse et votre patience s’use.