Jean-François Copé a de la chance : il est à la une de mon blog aujourd’hui. Ca lui apprendra à dire des bêtises quand l’actualité politique est à peu près creuse contrairement aux fesses d’un de mes amis à la barbe blanche.
« Copé: la réforme des institutions n'est "pas une question de droite ou de gauche" ». Il a raison. Il s’agit juste de donner les pleins pouvoirs au pire type de droite pouvant surgir dans l’imagination d’un Français moyen, buveur de bière dans des bistros de banlieue, relativement proche de la Porte d’Italie.
« Vous et moi le savons bien, les conditions pour l'adoption d'une réforme de nos institutions d'une telle ampleur ne se représenteront pas avant longtemps (...) Le rejet de ce projet de loi constitutionnelle serait un immense malentendu ». Non. La cinquième république marche à peu près bien depuis quelques semaines déjà. Il n’y a pas besoin de la bricoler pour satisfaire les bons vouloirs de Nicolas Sarkozy. D’ailleurs l’immense malentendu est d’avoir porté ce dernier au pouvoir. Il était sensé redresser notre pouvoir d’achat qui s’enfonce dans le rouge aussi rapidement qu’un doigt pourrait s’enfoncer dans le dargiflard de la grosse Lulu que j’ai connue à Toulon en 1942 quand je faisais mon service militaire.
« "Le débat parlementaire a permis de nombreuses avancées. Au total, je dénombre plus de 20 modifications qui avaient été demandées par l'opposition (...) Est-il imaginable que ces avancées souhaitées par vous soient rejetées en bloc lundi ?", questionne-t-il. » Oui ! C’est imaginable. Je n’imagine d’ailleurs pas comment un homme politique puisse faire preuve d’autant de mauvaise foi cyrrhosée. Sous prétexte que quelques ajustements ont été faits, il faudrait qu’on accepte la modification grotesque de notre joli texte fondateur. Un peu comme si on devait accepter une loi rétablissant la peine de mort au prétexte que le gouvernement aurait accepté un amendement faisant en sorte qu’elle ne s’applique pas aux violeurs de moins de 13 ans.
« Nous devons nous efforcer de nous abstraire des schémas partisans dans l'intérêt de la France et des Français » Chiche ! C’est amusant. Ce sont toujours les autres qui sont, rayez la mention inutile : partisans, idéologues, pratiquent la langue de bois, adeptes de la pensée unique, … « Lorsque nous étions dans l'opposition, nous avons su le faire à plusieurs reprises, et notamment pour donner une nouvelle +Constitution budgétaire+ à notre pays, en 2001. Sans aucune arrière-pensée, nous vous invitons aujourd'hui à une telle attitude ». Ca n’a rien à voir, d’autant qu’Alain Lambert, illustre blogueur fétiche de Didier Goux était, si ma mémoire est bonne, co-auteur du texte avec Didier Migaud, célèbre chansonnier Fabiusien.
« Des engagements ont été pris par la plupart des candidats à l'élection présidentielle ». Oui. Rappelons-le. « Je serai le Président du Pouvoir d’Achat ». Il faudrait maintenant que Ségolène Royal respecte les engagements de Nicolas Sarkozy ? Houhou… elle n’est pas députée.
« Les Français ne comprendraient pas qu'ils ne soient pas tenus pour des contingences politiciennes. Pourquoi refuser cette réforme au risque de s'enfermer dans une position stérile, incompréhensible pour les Français ? ». Jean-François Copé pense-t-il réellement ce qu’il dit ? Si oui, c’est probablement qu’il a abusé du Beaujolais Nouveau alors que ce n’est pas l’époque. Retournons lui la question : pourquoi accepter cette réforme qui accroitra les pouvoirs du Présidents de la République en mettant à ses pieds l’ensemble des Parlementaires ?
Ce qu’il y a de bien avec cette réforme des institutions, c’est qu’elle me réconcilie avec Charles Pasqua qui me semble avoir une expérience politique plus importante que celle de Jean-François Copé : « le projet cher à Nicolas Sarkozy "ressemble à une usine à gaz". ». Oui. Comme tout ce qu’il fait ! Comme l’espèce de minitraité, comme le texte sur les heures supplémentaires… On fait des trucs en urgence sans se relire, un peu comme moi quand j’écris dans le blog ou que je fais des notes de service pour le chef de mon chef.
Pour couronner le tout et montrer à quel point le rôle du Président est renforcé, ce dernier est obligé d’exercer une pression (ça me donne soif) sur les Parlementaires qui ne lui sont pas favorables. Il nous met le couteau sous la gorge pour obtenir les pleins pouvoirs. Un comble ! « "Il est temps que cessent ces pressions, ces chantages, cette frénésie de marchandages, qui prennent une ampleur jamais vue", a lancé jeudi le porte-parole du PS, Julien Dray. » Ah ! Si même le nouveau futur chef du Parti Socialiste (j’ai des informateurs secrets dans les bistros de Bicêtre) le dit.
Un autre informateur secret m’indique que l’indemnisation record obtenue par Bernard Tapis serait un achat du ralliement du PRG à cette réforme des institutions. Je n’y crois et il est hors de question que je l’écrive dans le blog. Ca serait de la diffamation et je n’ai pas l’habitude de raconter des conneries.
Si ? Ah bon !