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Le principe de précaution

Publié le 08 janvier 2020 par Magazinenagg

Petit exercice de dialectique à propos du mot « précaution » et d’un « principe » subrepticement juxtaposé au précédent.

Emmanuel SIMON, quelque part dans une UE qui tend à chavirer
Lorsque je ne sais pas ou que la clarté me manque, je raisonne.
Chacun connait bien le sens du principe moral, ceux principes de la thermodynamique, jusqu’à même (à l’observation) celui dit de Peter énoncé depuis les années ’70s. De la sorte, devant les débats torrides qu’il nous est donné de lire ou d’entendre en application du « principe de précaution », je fus comme d’autres saisi d’un trouble. Pour tenter de lever ce dernier, il me fallait plonger vers quelques sources d’éclaircissement. Voici donc…
« PRÉCAUTION » ? Exploration étymologique :
1580 Montaigne, Essais : «disposition prise pour éviter un mal ou en atténuer l’effet» [1]
Jusqu’aux acceptions du XXe (à lire p.ex. sous) [2] Tandis que le vieux proverbe nous disait déjà : « Trop de précaution nuit. La précaution excessive tourne souvent au désavantage de celui qui la prend. » Alors creusons, au double sens idéologique et politique ambiant ?
Détour par la curiosité : (cfr. Erik Orsenna, Académie française) : …Laissons où il est, dans notre Constitution, le sinistre principe de précaution. Et choisissons une autre méthode : avant de parler, voyageons plutôt vers la source de nos paroles… [3]
Avons-nous jusqu’alors remarqué que « précaution » s’associe avec « RISQUE » ?
Risque : « danger, inconvénient plus ou moins prévisible » [4]
Voire encore, si l’on se concentre sur la psychologie de la santé pratique [5]. Tirons-en la leçon ? L’évaluation du risque résulte d’une double perception :
1. subjective (celle dans notre mental individuel, étendu aux schémas mentaux -mentalités/mindset- s’il s’agit de la portée sociétale);
2. sinon celle concrète, car répondant à la fois aux faits documentés pour autant que ces faits soient mesurables avec rigueur et vigilance. Or donc, la peur est souvent mauvaise conseillère, et dans l’atmosphère sociale ambiante, il semble que combinée à des manipulations de foules et à la subjectivité, d’aucuns ont réussi à créer une forme d’hystérie (celle-ci collective). Cette dernière est réellement observable. Tels de perfides catalyseurs d’opinion publique, les cercles médiatiques se sont évidemment emparés du thème « climat-RCA/AGW ». Avec le « A » pour anthropique, naturellement ! S’il doit exister une certitude, c’est l’effet de la pandémie par échauffement mental (y compris chez nos wikiki, les youtubeurs, et d’envahissants mais bien peu rigoureux réseaux planétaires dits « défouloirs sociaux »). Le tout étant même amplifié par le monde du spectacle !

En un questionnement de fond : OÙ serait le mal de dire que l’on ne croit pas en accord avec le politiquement correct, de penser autrement, d’être empreint d’un juste « doute scientifique » et d’oser le clamer ouvertement ?
Tout ceci m’a conduit à la réfutation dudit « principe de précaution ». Principe qui, rappelons-le, fut formulé, dans un sens autre que scientifique, en 1992 dans le principe 15 de la Déclaration de Rio [6] largement appliqué là à des fins idéologisées et financières (les transferts Nord-Sud), ainsi qu’à tous niveaux des cercles politiques (dits compétents ?) dans l’U.E., plus les 193 E-M (supra-compétents ?) ONUsiens et leurs filiales, tous ambitieux d’atteindre demain une « gouvernance mondiale unifiée »!
Devenu principe « sacré, gravé dans la pierre » il fut ultérieurement adopté par le P.E. en son Règlement 178/2002 et par le Conseil U.E. à 16 E-M. [6bis], rien que ça !
Notons que son décryptage d’historique – de droit – jurisprudence – etc. est développé en long par le site Union rationaliste. [6ter] Repensons un instant ici au rayonnement de la Renaissance, l’héliocentrisme théorisé par Copernic puis par Galilée ? Se furent-ils hasardés à défendre sans jugement et précautions la thèse du rôle central du soleil et les débuts d’une cosmologie moderne, forcément assortie d’une rotation de notre globe autour de l’étoile… et un sens de l’univers céleste ? Thèses adverses de l’ésotérisme prôné par un dogme clérical, bien ancré dans l’esprit de tous les puissants, ces ignorants d’alors ? Que durent comparativement subir au 12e siècle Averroès (Ibn Rushd) et l’islam des Lumières ? [7]
Superbes penseurs originaux que ceux-là, jusqu’à risquer d’y laisser leur vie et finir en un bûcher !
Scrutant du 16e au 20e siècles, que faudrait-il ajouter si d’innombrables chercheurs, explorateurs et inventeurs s’étaient simplement abstenus de conceptualiser, de créer, en se subordonnant totalement aux « dogmes » scientifico-technologiques, à ceux sociaux ou religieux de leurs époques respectives ? L’application stricte (étroite) d’un immuable « principe de précaution » les eut quasi tous menés au silence éternel ! Chacun de nous peut en imaginer les déplorables retombées, résultats d’une dangereuse stagnation mentale ! Transposons vite les leitmotive d’antan à notre 21e siècle du RCA/AGW ?
C’est par une démagogie planétaire appliquée aux science(s) du climat, au futur de la santé publique, au thème de biodiversité (et l’extinction présumée massive des espèces), aux formes possibles de la pollution… que TOUS nous devrions plutôt craindre un retour à l’occultation du réel et une renaissance d’ésotérisme sous l’actuelle estampille climatique !!!
Car à coups de subtiles déclinaisons et ajustements sémantiques via les médias, d’étranges pouvoirs « de la société civile » (entendons : des ONGs et d’activistes COPxx) se sont progressivement emparés ici du « contrôle de notre devenir mondial ». Haro ensuite sur l’Etat de droit ? [8]

Seules prévaudraient ainsi des « recommandations par consensus collectif ». L’expérience d’un nouvel univers des idées, à tendance concentrationnaire en faveur de celles prévalentes ? Un univers « reproductible » via des systèmes d’enseignement focalisés sur notre jeunesse malléable, tels que les constataient déjà Bourdieu et Passeron durant les ’60s avec leur ouvrage « La reproduction » (à propos de la violence, mais transposable à d’autres phénoménologies) !

Systèmes menant jusqu’au mutisme des penseurs-contradicteurs. Voir à cet égard les lois récentes édictées en France ? Soit un contexte de croyances qui engendrera par la suite un méga-gaspillage des ressources (financières, étatiques, donc celles de nos populations… en ce compris les entreprises et agriculteurs, ces deux facettes nourricières de la planète). Au profit de puissants courants quasi occultes, détenteurs d’extraordinaires pouvoirs, quoique incapables de certifier l’exactitude de leurs orientations mentales, de quantifier les effets de leurs projets et des décisions publiques y liées qu’ils préconisent ou imposent au monde !
Titanic terrestre du 21e, dès avant 2050, mais pour des causes toutes autres que l’iceberg dérivant au gré des océans (causalité p.ex. par une démographie explosive et incontrôlable) ? Je ressens – comme bien d’autres gens – l’émergence d’un gigantesque RISQUE STRATEGIQUE pour l’Occident (européen), et en son sein, de dérives qui encouragent la compromission institutionnelle puis la corruption aux visées géostratégiques. Celles qui affectent déjà nombre de peuples gouvernés par des régimes peu/pas démocratiques ! Celles qui affecteront surtout nos enfants, autrement que par la T°…
Peut-être partagerez-vous ces interrogations ?
A moins que la pandémie mentale n’ait déjà conquis tous nos contemporains ?
Éventail d'effets collatéraux déjà perceptibles ?
1. perte d'influence accélérée du continent européen face au reste du monde (car ce ne sera pas une floraison de start-ups et spin-offs qui compensera de gigantesques pertes économiques) !
2. handicap de nos jeunes chercheurs « cornaqués par des milieux convertis » au seul RCA
3. les projets politiques flamands de « murer la face côtière BE » contre l'élévation des mers !
4. L'inflation réglementaire et législative (et du nombre d'organismes liés), en tous domaines
5. ....
6. ...
7. Petite dernière : les moines trappistes d'Orval limiteront dorénavant leur croissance à 2% l'an, justifiant d'un Halte à la croissance des Amici della terra ? (L'ECHO du 07/10...)

Notes
[1] https://cnrtl.fr/etymologie/pr%C3%A9caution
[2] https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition-precaution/
[3] http://www.academie-francaise.fr/curiosite
[4] https://www.cnrtl.fr/etymologie/risque
[5] https://practicalhealthpsychology.com/fr/2017/03/fear-is-a-bad-counselor/
https://halshs.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/465954/filename/Magne_Histoire_semantique_du_risque_et_de_ses_correlats.pdf
[6] https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_pr%C3%A9caution
[6bis] https://www.consilium.europa.eu/media/20935/71026.pdf
[6ter] http://www.union-rationaliste.org/index.php/science-societe/le-principe-de-precaution/307-quest-ce-que-le-principe-de-precaution
[7] https://www.huffingtonpost.fr/mauriceruben-hayoun/averroes-ibn-rushd-et-lis_b_6515556.html
[8] https://www.politico.eu/article/new-yorks-lackluster-climate-summit/

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