L’autre triste moteur de notre société avec l’argent est le sexe et c’est ainsi que nous commençons l’année avec un autre scandale. Celui lié à la publication d’un livre "Consentement" de Vanessa Springora, devenue depuis éditrice, sur l’écrivain Gabriel Matzneff qui en plus de certaines publications nauséabondes avait en 1977 osé rédiger une pétition défendant les relations sexuelles entre adultes et enfants. Cette dernière avait entre autres été signée par de nombreux écrivains de renom ou des hommes politiques connus, tels que Simone de Beauvoir, Louis Aragon, Roland Barthes, Jack Lang ou encore Bernard Kouchner. Aujourd’hui, certains regrettent d’avoir signés cette pétition et pour ceux qui se sont sentis obligés de se justifier, quelques un d’entre eux seulement, seul le contexte peut expliquer la signature d’un tel document. Ah ce fameux contexte qui permet tout. A l’époque, nous sommes à peine 10 ans après 68, au nom de cette sacro-sainte liberté, vous savez celle que nous pouvons revendiquer tant qu’elle n’empiète pas sur celle des autres. Les autres en l’occurrence ici ce sont les enfants et les adolescents qui eux auraient été d’un coup dotés du droit à la parole et au choix.
La morale et la philosophie doivent transcender les époques et les contextes. Ne pas profiter de sa position supérieure pour ne pas abuser d’un plus faible n’est pas une question de contexte, c’est une évidence universelle. Nos plus grands philosophes et écrivains sont comme tout à chacun aptes à faire des erreurs de jugement, dommage qu’ils soient si peu à le reconnaitre et à s’en excuser.
Néanmoins, parmi eux, certains ont refusé de signer cette pétition "malgré le contexte" Marguerite Duras, Hélène Cixous, Xavière Gauthier, Michel Foucault – une large majorité de femmes d’ailleurs. Il faut aussi souligner la bravoure de la Canadienne Denise Bombardier la bien nommée, qui dans une émission Apostrophe animée par un Bernard Pivot de plus en plus décevant – a en 1990, seule contre ces messieurs, protesté et interpellé Gabriel Matzneff en lui disant "qu’il aurait des comptes à rendre à la justice" s’il n’avait pas une telle "aura littéraire". Courageuse, car l’écrivain québécoise raconte ensuite qu’elle fut victime de la vindicte non pas populaire mais germanopratine. En effet, une femme qui proteste contre les agissements pédophiles de certains ne peut être que "mal-baisée" ! Vous vous demandez quel est le rapport ? Vous avez raison, on le cherche encore. Certains préfèrent continuer à soutenir l’indéfendable au nom d’une soi-disant chasse aux sorcières, en l’occurrence sorciers. L’ancienne responsable du Monde des Livres Josyane Savigneau ne regrette rien et persévère dans son soutien au pédophile. C’est dommage.
L’époque justement permet de se remettre en question. Eternelle nécessité pour ceux qui veulent avancer. Croire en la magie de Noël est impératif! On n’a pas le choix, c’est une question de survie. Il faut croire en la magie de Noël et en ses trêves qui ne riment pas toujours avec grève. Sans trêve disions-nous plus d’espoir. Alors qu’une...