Bonjour à tous,
Un rapide retour sur les vins bus à Colmar chez Marie et Nico lors de soirées festives superbes.
Le vin qui m'a le plus impressionné c'est le Saint-Julien Léoville Poyferre 2005. Au début de sa vie, il a tout du très grand vin : complexité, énergie, soyeux, profondeur et persistance incroyable. Incrachable car gourmand, classe voir noble et digeste. Heureux possesseurs car il a encore un potentiel énorme. (Exceptionnel 95-98)
Evidemment, la Côte Rôtie Guigal La Turque 2009 était superbe, surtout le lendemain car un peu marqué caramel à l'ouverture, velouté, ample, concentré, elle avait une certaine délicatesse, tout en gardant sa puissance habituelle sur la liqueur de cassis puis des notes d'encens, de suie, fond moka, balsamique. (Excellent 96 18,5)
Le Meursault Charmes Germain 2012 s'est magnifiquement présenté, sans réduction, ample, concentré, profond mais avec ce côté chatoyant très gourmand. Je l'ai sérieusement descendu sans m'en rendre compte, minuit passé, entre 2 sets de dancefloor ! Faut dire qu'il était très bon le vin dans la carafe :-) Excellent 93 17+
Très agréablement surpris par le Margaux, Chateau Bel Air Marquis d'Aligre 2000, après des petites déceptions sur 96 et 98, ce BAMA 2000 se présente avec la complexité du cru au nez, liqueur de cassis, note pointe poivron rouge grillé, pointe de cuir et fond tabac blond, fumé, très classe, tout comme la bouche, ample, robuste, bien structurée, jolis tanins soyeux, précis et belle finale sur la structure offrent une joli persistance, un Bama classieux, sans excès. Excellent 93 (17)
Incontournable pour finir la semaine, le Volnay Champans de Voillot 2010 commence doucement à s'ouvrir. Et quelle bouche, un modèle d'équilibre, entre concentration, puissance et délicatesse. Un avenir radieux, à attendre encore 10 ans que ce jus donne toute sa substantifique moelle. Excellent 94-96.
Les 2 Mann étaient tops, autant le Pinot gris Furstentum 2010 que le Gewurztraminer Steingubler 2004 offraient de la gourmandise exotique, de la complexité aromatique tout en gardant de l'allonge, et de la fraicheur sur des fonds délicieusement tourbés. Mais pour les Alsaciens le Riesling Drei Exa 2010 de Ginglinger Michel nous a scotché, moi j'étais limite sur Frederic Emile, très beau vin et quel rapport q/p dommage que je n'arrive pas à les garder...
Le Riesling Sommerberg E de Boxler 2016 se boit déjà très bien (secoué un peu la bouteille pour ceux qui n'aiment pas le gaz :-), c'est surtout gourmand et d'une jolie complexité fruitée même si cela manque un peu de profondeur.
Le Vouvray sec Foreau 2014 était très classique d'un beau chenin mûr, sec, sans oxydation, sur la pomme granny, le coing, pointe d'épices et le fond amande/savon calcaire.
Grand classicisme aussi pour le Sancerre Clos de Beaujeu de Boulay 2013, mûr, plein, dense avec une belle fraicheur tonique, sur le citron, note buis, acacia, la pointe exotique et le fond de roche, de silex. Ainsi que le Bergerac, Tour des Gendres, Moulin des dames 2015, un sauvignon assez variétal, pure, précis, droit, à la finale vive qui claque.
J'aime toujours autant la grande élégance du Palette Chateau Simone 2010, joli nez complexe, peche de vigne, note herbe séchée, de foin, fond légèrement anisée, fenouil. Bouche remarquable d'élégance, de profondeur alliant délicatesse, et puissance. Excellent 93 (17)
Enfin, le Chablis Droin 2017 est une friandise redoutable. 2017 a l'air d'avoir donner de bien jolis vins à Chablis. Droit, plein, ample, belle vivacité bien enrobée, c'est mûr et friand, tout en restant frais et digeste. Délicieux.
Tous ces vins ont accompagné de grand plat, merci à Marie, Nico, Sylvia et David pour leur travail en cuisine et pour ces superbes fêtes passées ensemble.
Amicalement, Matthieu