Quatrième de Couverture
Le monde est sens dessus dessous. L’effondrement des arches a bel et bien commencé. Une seule solution pour l’enrayer : trouver le responsable. Trouver l’Autre. Mais comment faire sans seulement savoir à quoi il ressemble ? Ophélie et Thorn se lancent ensemble sur la piste des échos, ces étranges phénomènes qui semblent la clef de toutes les énigmes. Ils devront explorer plus en profondeur les coulisses de Babel ainsi que leur propre mémoire. Et pendant ce temps, sur Arc-en-Terre, Dieu pourrait bien obtenir le pouvoir qu’il convoite tant. De lui ou de l’Autre, qui représente la plus grande menace ?
Mon avis
La Passe-Miroir est une saga qui m’a fait ressentir tout ce que je n’avais pas touché du doigt depuis des années : l’enivrement à la découverte d’un univers merveilleux, l’attente avide de la publication des tomes, la fébrilité à la lecture du premier chapitre du dernier tome… Et la sensation de vide intense une fois la dernière page lue. La Passe-Miroir est un retour en arrière pour moi, à une époque où, enfant et adolescente, je vibrais avec Harry Potter ou la suite de sagas de Pierre Bottero, de La Quête d’Ewilan aux Âmes Croisées. Ce vide, cette impression d’être orpheline une fois les personnages quittés à la fin de l’histoire, c’est la preuve que cette saga a merveilleusement fonctionné sur moi et qu’elle entre dans le panthéon de mes lectures préférées.
J’ai relu les trois premiers tomes avant de me lancer dans la lecture du dernier pour me rafraîchir la mémoire (et aussi pour ronger mon frein durant la dernière ligne droite) et j’ai bien fait : si j’avais un souvenir précis des deux premiers tomes, j’avais lu le troisième trop vite (aaaah la passion) et avait oublié bien des détails qui m’auraient fait défaut à la lecture du dernier tome. Et là, nouvelle preuve de la magnificence de cette saga à mes yeux : chaque relecture est un pur bonheur, je ne m’ennuie pas et je savoure tout autant que la première, la deuxième ou la dix millième fois.
Le troisième tome nous laissait avec des tas de réponses amenant de nouvelles questions de façon exponentielle : mais qui était réellement Ophélie, qui était l’Autre et qu’était-il finalement arrivé au monde durant cette déchirure ?
Aaaah (ceci est un soupir de contentement).
Ce quatrième et dernier tome aura été une apothéose allant bien au-delà de ce que j’imaginais. Si des détails réussissaient à s’imbriquer les uns dans les autres, si j’avais saisi des pistes, si j’avais compris la ligne directrice de certains aspects, je n’aurais jamais pu déceler l’ensemble du génie de Christelle Dabos.
Ce tome est un condensé de toute l’histoire, de toutes les pièces manquantes, de tout l’univers qui a germé dans la tête de l’autrice et de bien plus encore. J’ai dévoré le livre en trois jours, accumulant les réponses distribuées et devenant de plus en plus admirative au fil des pages. Christelle Dabos a su faire tenir en un tome tant d’informations sans que cela ne soit un problème, malgré mon impression terrible de ne pas être capable de tout retenir. Et une fois la fin arrivée, on se dit que fiou, même le rythme est un excellent crescendo auquel on ne s’attendait pas : des longs mois puis années écoulés entre les deux premiers tomes et le troisième, des longues semaines ensuite pour arriver à une accélération maîtrisée à la seconde près dans le final. Un bijou qui a sûrement des défauts qu’on ne saurait réellement pointer du doigt tant le plaisir de la lecture est intense.
J’ai lu ce tome quatre en même temps que mes amies avec lesquelles j’ai découvert cette saga, en plein Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, sortant nos livres dès que nous nous accordions du repos (et beaucoup, beaucoup de thé ♥). J’ai pleuré dans le train du retour en lisant certains chapitres poignants et j’ai vite terminé cette saga le soir pour pouvoir ensuite appeler mon amie et partager notre peine, notre joie et notre amour pour La Passe-Miroir.
Cette saga m’a permis de découvrir une autrice de talent, dont la prose poétique toute en légèreté m’a fait voyager dans un univers fabuleux, m’a fait rencontrer des personnages d’une réelle profondeur tous plus attachants les uns que les autres et a su réveiller en moi ma passion perdue pour les sagas que j’avais perdue en grandissant, faute de retrouver cet attachement à un univers. J’ai adoré chaque aspect de ma lecture, chaque description, chaque détail, chaque petit recoin dessiné avec perfectionnisme par Christelle Dabos et je ne regrette absolument pas d’avoir plongé tête baissée au cœur des Arches. La fin m’a fait pleurer, déchirée par l’histoire et surtout triste de devoir quitter tous ces personnages et cette saga cocon que j’ai adorée. Je me conforte dans l’idée de l’ouverture possible de la fin, de la possibilité d’utiliser les éléments laissés à disposition pour me construire une suite où tout pourrait arriver, surtout ce qui ferait chaud à mon petit cœur.
Si vous hésitez à aller au bout de cette saga parce que les premiers tomes sont assez lents (ce que j’ai personnellement beaucoup aimé), alors foncez : la fin ne vous laissera même pas le temps de reprendre votre souffle. Et si vous n’osez pas la débuter parce qu’elle vous paraît complexe, sachez que tout a un sens et que, même si vous ne saisissez pas l’ensemble des détails, le plaisir est tout de même là. De la joie à la tristesse en passant par l’appréhension et les moments de pure rigolade, La Passe-Miroir est une saga complète qui va énormément me manquer jusqu’à ce que je la relise. Et la relise encore. Et encore.
« Cette langue deviendra un jour, si tout marche selon ses plans, celle de l’humanité entière. Parce que la guerre, c’est lorsqu’on cesse de se comprendre. »
Les avis des Accros & Mordus de Lecture
La Passe-Miroir Tome 1 : Les fiancés de l'hiver
La Passe-Miroir Tome 2 : Les disparus du Clairdelune
La Passe-Miroir Tome 3 : La mémoire de Babel