Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais la musique occupe quelque chose dans ma vie. A l'intérieur de cette place trônent en majesté une cinquantaine d'albums. Et parmi ceux-ci, Extras de The Jam sorti en 1992 et presque aussitôt acheté sur la foi d'une chronique lue dans les Inrockuptibles époque « trop de couleurs ...» dont je ne pourrai citer des extraits faute d'avoir réussi la retrouver malgré une heure de fouille dans les vieux numéros et l'odeur de poussière rehaussée d'un fumet de cave humide.
Dans le lointain de mes souvenirs, une série de mots-clés («songwriting», «anglicité») et de noms propres (Kinks, James Brown, Beatles, Curtis Mayfield) avaient su me convaincre convaincu ce qui fut l'un de mes tous premiers CD. Cet album constitué de faces B et de démo d'un groupe séparé dix ans plus tôt a eu l'extraordinaire faculté de rassembler plusieurs éléments de ma galaxie de goûts alors en construction: un paquet de références sixties, un fond de lyrisme rythm'n 'blues et soul qui transpirent derrière le raideur nécessaire à la crédibilité punk (importante cette raideur, dans le sérieux de mes 17 ans) et s'exprime parfois dans de délicieux accès de suavité (ah cette délicieuse reprise des Chi-Lites qui a tant utiliser le bouton répéter de mon premier lecteur).
C'est sans doute un peu singulier de faire sa première entrée dans une œuvre en demandant par les fonds de tiroirs mais il faut croire que ce ne fut pas trop trop rebutant car l'homme derrière The Jam, Paul Weller, a su bien faire sa place depuis dans ma vie (via ma discothèque, n'allez rien vous imaginer). Je pourrais même vous en parler longuement, très longuement mais pas maintenant en voiture le temps presse et votre patience s'use.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble