Le contexte actuel de l’industrie pharmaceutique montre un réel engagement des différents acteurs pour l’introduction de nouveaux traitements de la donnée médicale. L’objectif de ce document est de mettre en évidence les logiques de rapport de force qui découlent de l’introduction de l’Intelligence Artificielle dans le parcours du patient.
L’environnement de la santé est un secteur qui collecte beaucoup de données et qui est donc un terrain favorable à l’introduction de technologie d’intelligence artificielle. Ce marché naissant donne lieu à de nombreuses prises de positions à l’échelle internationale, entre Etats et firmes transnationales.
Le jeu concurrentiel autour de l’exploitation des données de santé est corrélé à la maîtrise technologies de l’intelligence artificielle dans ce domaine. En effet, les ingérences étrangères récentes concrétisées par la perte de souveraineté économique sur le capital, remettent en cause la capacité de l’économie française de la santé à faire face à ce défi . Le pouvoir politique n’a pas pour l’instant montré beaucoup de velléité à mettre en œuvre une stratégie capable de nous rendre moins dépendants d’acteurs économiques étrangers en pointe dans l’IA et dans une certaine mesure de puissances conquérantes qui ont compris l’intérêt de créer une telle dépendance à leur profit.
Le véritable enjeu de ce rapport de force reste la souveraineté sur la donnée. Faisant semblant de ne ps prendre en compte cette dimension du problème, les plus ardents partisans de l’introduction de l’intelligence artificielle dans la santé prônent le partage de bases de données sans restriction. Cette cécité pose aussi le problème du respect de la vie privée qui est l’autre dimension du problème.
Amélie Aïdi, Amaury Darrieus, Hugo Fransès , Lola Gerber,
Médéric Mezzano, Jean-Théophane Soviche
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