Les mesures de retrait de la TVA prises par Mauricio Macri en août, au lendemain des primaires désastreuses pour lui et le camp de la droite néolibérale et au détriment des provinces que cet impôt finançait, étaient valables jusqu'au 31 décembre. Au-delà, le système de taxation reprenait son cours normal, faisant automatiquement grimper les prix des quelques produits de première nécessité sur lesquels s'appliquait l'exemption.
Il a donc fallu que le gouvernement trouve une solution rapide pour que se nourrir pendant l'été ne se transforme pas en cauchemar.
Une table-ronde a donc réuni lundi dernier les pouvoirs publics, les représentants des producteurs et ceux de la distribution, lesquels ont promis de prendre sur leur marge les montants de TVA pour maintenir des prix raisonnables tout en permettant à l'Etat de retrouver des recettes bien utiles par les temps qui courent. Résultat des négociations : la plupart des produits concernés ont augmenté à partir d'aujourd'hui de 7%, ce qui n'est pas un taux excessif (l'inflation dépasse les 50% l'an), à l'exception du lait dont le prix ne devrait pas bouger. Par ailleurs, les personnes les plus défavorisées ont reçues des aides diverses et des augmentations de salaire ont été décidées dans de nombreux secteurs, ce qui permet d'absorber au moins en partie cette nouvelle hausse.
Le président Alberto Fernandez a fini l'année sur une déclaration concernant l'entreprenariat : « il n'est pas concevable, a-t-il commenté, qu'il faille conduire les entrepreneurs au knout ». Il attend un peu de sens civique, de solidarité patriotique et d'éthique de la part de toutes les corporations et un peu d'égoïsme de classe.
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