De quoi ça parle ?
Orpheline de la Révolution française, Séverine de Cabrillac est devenue une enfant-espionne, puis un agent de la Couronne. Aujourd'hui, lasse des machinations et du sang versé, elle utilise ses talents très particuliers pour des enquêtes privées. Mais l'homme qui vient la voir pour exiger qu'elle retrouve une petite fille disparue lui inspire d'emblée une grande méfiance. Raoul Deverney dit la connaître, or elle ne se souvient pas de lui. De plus, il semble avoir bien des secrets. Sont-ils amis ou ennemis ? Une chose est sûre, il respire le danger. Et c'est encore son charme ténébreux qui représente pour Séverine le plus grand des périls...
Belle comme la nuit est le sixième volume de la série " les maîtres espions " (Spymasters). J'ai dans l'ensemble énormément apprécié cette série, aussi bien du fait de son contexte historique (la Révolution française, Napoléon, la Terreur, la Restauration et quelques autres faits historiques) que de la cohorte de personnages attachants et hauts en couleur.
, jeune femme de bonne famille, passe aisément pour une personne douce et presque docile. Cependant, derrière ce vernis de parfaite aristocrate se cache en réalité une femme espiègle et dangereuse, qui dans le passé a exercé le métier d'espion avant de devenir détective privée. Elle n'a pas eu une vie facile et a souvent vécu dans des zones de conflits en vue d'exécuter différentes missions d'espionnage. C'est d'ailleurs à cette occasion, des années plus tôt que son chemin va brièvement croiser celui de Raoul, un homme aussi mystérieux qu'elle et cachant autant de secrets qu'elle en a.
Raoul est l'alter ego de Séverine, aristocrate français de jour, cambrioleur hors pair de nuit. Il vole ceux qui profitent de la guerre pour s'enrichir sur leur dos. Un tantinet arrogant et sûr de lui, il respire et vit le danger. En bref, un homme de la même trempe que ceux dont Joanna Bourne nous a habitués. Même si j'ai beaucoup aimé l'approche que l'auteure a eue le concernant, ma petite préférence reste à Hawker (le maître du passé).
Le roman débute alors que Raoul rend une visite nocturne à Séverine, qu'il pense mêlée à une histoire sombre des suites de son passé. Séverine sent quant à elle tout de suite qu'il n'est pas l'homme qu'il prétend être. Sont-ils amis ou bien ennemis ? Seule leur " collaboration " pourra le dire.
L'intrigue est bien construite et rythmée. L'auteure alterne entre passé et présent pour nous donner toutes les cartes en main afin de comprendre les tenants et aboutissants de l'enquête sur laquelle Raoul va lancer Séverine. Comme dans les précédents tomes, Joanna Bourne a su me charmer entre des personnages attachants et une trame qui tient en haleine. Elle a su m'habituer à m'ancrer dans des romances qui mêlent fiction et faits historiques. Il est d'ailleurs rare d'avoir des romans à l'époque de Napoléon ou de la Révolution française (si vous en connaissez, je suis preneuse).
En revanche, s'il y a une chose qu'il faut savoir, c'est que l'auteure ne met pas en avant la romance, mais bien le jeu d'espionnage qui a lieu tout au long du roman. Après il y en a, les sentiments entre nos deux principaux protagonistes montent en douceur et leur relation prend une tournure plus passionnelle aux trois quarts du roman, et ce même si l'action reste au premier plan, ce qui ne m'a personnellement pas déplu, bien au contraire. L'autre point positif de cette œuvre est qu'on revoit certains protagonistes des précédents tomes, comme Justine ou encore Hawker mon chouchou.
En somme, j'ai une fois de plus passé un excellent moment et je recommande chaudement cette série pour celles et ceux qui aiment la romance mêlée au danger de l'espionnage.
Un roman bourré d'action et une romance en arrière plan.
On aime : La plume de l'auteure, l'intrigue, le contexte historique, la romance, les personnages, la magnifique couverture.