Le berger de l'avent de Gunnar GUNNARSSON

Par Lecturissime

Comme chaque année au mois de décembre, Benedikt se met en route pour rassembler le bétail égaré dans la montagne, avec comme seuls compagnons, Léo, son chien et Roc, son bélier. Ils avancent sereinement mais bientôt les éléments se liguent contre eux dans la montagne islandaise : la tempête rugit, la neige fait son apparition, ralentissant les compagnons.

Ce conte philosophique de Noël marque par la simplicité de son récit, centré sur le voyage du vieil homme, les obstacles rencontrés, les silhouettes bienveillantes croisées. Mais ce récit est surtout marqué par la lumière qui se dégage de ce berger profondément bon, de cet homme ordinaire qui s'assigne une mission et n'en déroge pas, quoi qu'il arrive. Sa détermination guide son chemin et lui donne finalement une raison de vivre et de continuer...

Si les allusions bibliques sont nombreuses, le Berger de l'avent est néanmoins plus universel que religieux, cette immersion dans la nature sauvagenous rappelle qu'il faut accorder son pas au sien : Benedikt suit l'instinct de ses animaux et c'est aussi grâce à eux s'il trouve son chemin. L'homme se doit d'être humble face aux éléments, face aux autres règnes, il ne survivra qu'à cette condition.

Cette histoire est inspirée de faits réels : le 10 décembre 1925 un groupe d'hommes s'aventure dans les montagnes de l'est de l'Islande pour ramener du bétail égaré pendant les grandes transhumances de l'automne. L'un d'eux, Benedikt Sigurjonsson, continue seul. Six ans plus tard un magazine publie un récit de son expédition, reprise par la suite par Gunnarsson. Son récit inspira, dit-on, Le Vieil Homme et la mer, de Hemingway.