Editions Robert Laffont
Collection R
Novembre 2019
604 pages
19,90 euros
Young Adult dès 14 ans
Thèmes : Espèce, Extinction, Violence
Quatrième de couverture : L'espèce humaine disparaîtra dans 255 heures. Les pires prédictions climatiques se sont réalisées, le Grand Effondrement a eu lieu et presque toutes les espèces animales se sont éteintes. Les Derniers Humains se sont réfugiés dans les Dernières Terres : un archipel rocailleux surgi des glaces, où ils survivent dans des cités-royaumes éparses. Accaparés par la lutte pour les maigres ressources, ils ignorent que l'ultime cataclysme est sur le point de balayer ce qu'il reste de l'espèce Homo sapiens. La dernière histoire d'amour s'écrira en lettres de feu. Née dans les bas-fonds de Viridienne, la cité-royaume pourrissante envahie d'algues, Astréa rêvait de se consacrer tout entière au culte de Terra. Mais sa foi vacille le jour où son frère est accusé de sacrilège et condamné à mort. Elevé derrière les remparts du castel, le prince Océrian était né pour régner. Mais un mystérieux accident lui arrache sa jambe et son honneur, l'écartant à jamais de la ligne de succession. Le destin va jeter ces assoiffés de justice l'un contre l'autre, embrasant leurs coeurs avant de consumer le monde. La flamme brûle plus fort juste avant de s'éteindre.
Après avoir eu le coup de coeur pour son précédent roman Cogito qui explorait les avancées prodigieuses de l'intelligence artificielle, Victor Dixen nous offre dans Extincta une autre réflexion existentielle de notre espèce et société : la bombe à retardement écologique et l'extinction de masse de la race humaine. Le climat s'est dangereusement déréglé. Les Derniers Humains se sont réfugiés dans les Dernières Terres ; un archipel rocailleux subissant les assauts violents des éruptions volcaniques et tremblements de terre. L'ultime cataclysme est à quelques heures seulement avant que l'Homo Sapiens ne soit éradiqué de la planète. A Viridienne, Astrea, une Suante rêve de se consacrer au culte de Terra. Mais l'arrestation de son frère la conduit sur une nouvelle voie, celle de la rébellion et de la violence. Océrian est un prince déchu, un Apex, caché dans les remparts du castel viridien. Il devait régner sur ce royaume mais un mystérieux accident l'a écarté de sa destinée. Le chemin des deux héros vont se rencontrer... parviendront-ils à leur but avant l'extinction finale ?
Si j'ai compris l'initiative de l'auteur et son intrigue principale plantée dans un décor apocalyptique, je n'ai en revanche pas du tout saisi l'univers proposé qui pour moi n'est pas en adéquation avec le thème. Nous sommes dans un futur très lointain, à l'ère de la bombe climatique et je n'ai pas du tout réussi à intégrer la hiérarchie sociale proposée reposant sur une sorte de société antique, patriarcale, royale. Pourquoi diviser les hommes en deux clans ? les Suants et les Apex... avec ce retour à l'Antiquité. Pourquoi les confronter, les opposer ? Certes il y a le thème des inégalités et tensions sociales qui ressort toujours face aux conditions extrêmes de vie... J'ai trouvé néanmoins que certains symboles étaient richement inspirés : l'anguille et le serpent. Mais je n'ai pas adhéré à l'univers antique avec des cultes ancestraux, le culte de Terra, la ferveur de croyances élitistes, la suprématie apex, l'Oracle et le retour à l'esclavage et aux pratiques barbares dans un roman dont le thème se veut futuriste. Toutefois je dois reconnaître que cet univers est brillamment construit et décrit...mais je n'ai pas saisi la fin qui voit naître une haute technologie qui n'a rien à voir avec le contexte. Je suis donc passée totalement à côté du nouveau Dixen que j'attendais avec impatience et je suis en plus vraiment déçue de moi, de ne pas avoir aimé le dernier roman d'un de mes auteurs préférés.