Entêtement furieusement anti-démocratique d'un juge partisan de droite, comme on le pense à gauche, ou indépendance d'une magistrature miraculeusement équanime, comme on s'en flatte à droite, il est bien difficile de se prononcer tant la presse, de tout côté, traite cette affaire sous un angle partisan et vindicatif.
Toujours est-il que le juge d'instruction fédéral Claudio Bonadio vient de clore le dossier concernant l'affaire dite des carnets, des photocopies de cahiers qu'aurait tenus au jour le jour pendant des années le chauffeur de taxi qui emmenait les ministres à des rendez-vous discrets pour remettre et retirer des enveloppes en lien avec de gros chantiers de travaux publics commandés par l'Etat sous les mandats de Néstor et Cristina Kirchner. On n'a jamais retrouvé les originaux de ces cahiers qui impliquent en cascade 52 personnes dont l'actuelle vice-présidente et plusieurs de ses ministres.
Dans un dossier connexe à cette affaire, une autre juge, Madame Servini, a prononcé hier un non-lieu en faveur de Maximo Kirchner, fils aîné de Néstor et Cristina et présentement président du groupe majoritaire à la chambre basse, celle que ne préside pas sa maman.
Le juge Bonadio vient de renvoyer tous ces prévenus devant l'instance de jugement dont les débat devraient commencer dans le courant de l'année prochaine.
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12 lire l'article La Prensa lire l'article, plus général, de Clarín lire l'article de La Nación, qui en fait sa une.