Voici donc venu le temps des bilans annuels. Histoire de ne pas écrire un roman (quoique), je vous ai prévu deux volets. Pour le premier nous resterons dans le domaine du sport et d'ici quelques jours, un bilan plus général.
Une des principales explications de tout ça : le plaisir. Les ayatollahs de la programmation, convaincus du haut de leurs certitudes, que ça ne pouvait pas déboucher sur quelque chose de bien m'ont bien aidé. Leur scepticisme et leur arrogance à penser qu'ils savent tout sur tout m'ont été très utiles pour renforcer ma motivation. Ils ont souvent oublié que le plaisir pouvait être un moteur bien plus efficace que leurs théories. Ils ont surtout oublié que chacun fonctionne différemment et que même s'il y a bien évidemment de grandes règles à suivre, chacun doit les adapter en fonction de ses propres aspirations et de ses propres facultés. Alors oui, mon programme de courses n'était pas des plus rationnels. C'est le moins que l'on puisse dire. Mais la plupart des dossards que j'accroche ne sont que des prétextes à retrouver des amis, à partager de bons moments ou encore à explorer de nouveaux territoires (dans tous les sens du terme). Et à mon âge désormais avancé (bah si un peu quand même), cette motivation est bien plus précieuse que de vouloir faire mieux que le copain ou la copine. Content aussi d'avoir réussi à gérer plutôt pas trop mal les fatigues et les faiblesses physiques notamment du côté du genou droit. L'expérience est une précieuse alliée quand il faut s'adapter et savoir quand et à quelle hauteur lever le pied sans non plus tout arrêter.
Bien sûr l'EmbrunMan a constitué le gros morceau de l'année, son fil rouge. Un objectif autour duquel toute mon année (en tout cas les huit premiers mois) fut orientée. Mauvais en vélo depuis toujours, je savais que la réussite de cet EmbrunMan, avec ses 5000 m de dénivelé sur ses 188 km de sa partie cycliste, passait par un gros travail sur cette discipline. Ce fut chose faite, en particulier en juillet avec 1500 bornes au compteur. Paradoxalement, ce n'est pourtant pas Embrun qui m'a procuré le plus d'émotions. Je m'explique. J'avais tellement travaillé mentalement pour démythifier cette course et ce qu'elle représente dans le monde du triathlon (une des courses les plus dures du monde), qu'en venir à bout m'a paru presque "normal". J'étais prêt physiquement, prêt mentalement. Franchir la ligne d'arrivée après 16h02' (j'avais prévu autour de 16h30) était donc logique. Rien d'exceptionnel. La preuve une fois encore que le mental et surtout la préparation mentale (j'ai mes p'tits trucs) sont des facteurs essentiels de la réussite. J'irais même jusqu'à dire qu'ils sont les éléments déterminants dans l'accomplissement d'un tel projet sportif. Récit ==> ICI Parmi les 16 dossards de l'année, deux autres temps un peu plus forts que les autres. Le Marathon de Paris d'abord où j'ai eu le plaisir et surtout la fierté d'accompagner ma soeur qui disputait son premier marathon, un an à peine après ses débuts en course à pied. La route fut longue mais forcément intense. Quelle joie de transmettre le virus du sport et d'en faire découvrir toutes les vertus. La soeurette remettra ça en 2020. Son mari suivra le mouvement et disputera son premier marathon. Idem pour sa cousine. Idem pour une de mes amies qui se lancera aussi à l'assaut de ses 42,195 km entre les Champs-Elysées et l'avenue Foch. Je me réjouis déjà de les voir tous heureux à l'issue de leur journée, la médaille autour du cou et surtout fiers de ce qu'il viendront d'accomplir. Récit ==> ICI Et parce que c'est toujours rigolo de découvrir de nouvelles sensations, les 12 heures de natation de l'Ois'eau Libre, à Longueil-Sainte-Marie dans l'Oise, restent un super souvenir. Je n'avais jamais dépassé les 3 heures de plouf (pour le 10 km de l'Open Swim Stars de Paris dans la canal de l'Ourcq) et la perspective de plonger dans une zone inconnue était des plus excitantes. Départ à minuit, un tour de 600 m à parcourir le plus de fois possible jusque midi, facile, non ? Au final, un peu plus de 28 km au compteur (30 km à la Polar) et accessoirement la joie d'avoir gagné l'épreuve solo... une grande première pour moi de me retrouver sur une première marche de podium (un p'tit peu fier aussi d'avoir nagé plus que les équipes vainqueurs dans les relais des équipes à 2 et 3 nageurs). Même si je n'ai pas pu me laver les cheveux pendant trois jours, bien incapable de lever les bras au-dessus de ma tête, ce fut une expérience géniale. Hâte d'aller remettre mon titre en jeu en juin prochain. Récit ==> ICIParmi les autres courses de l'année, mentions spéciales pour la découverte du Triathlon de Deauville (j'ai adoré), le Marathon de Valence couru avec des ami(e)s, la 100e édition du Sedan-Charleville couru avec ma soeur et mon beau-frère, le 10 km de Thoiry au milieu des éléphants, des autruches et des girafes en plus de la bonne compagnie ou encore la version sprint de l'Ötillö en Suède (en attendant la grande version...).
Direction 2020
Nous voilà donc aux portes de 2020. Je vais tenter de garder le rythme. Le calendrier jusqu'au mois d'août est déjà bien rempli (il y aura forcément quelques ajustements mais les grandes lignes sont tracées). L'annulation de mon voyage à la Vasaloppet, la mythique course de ski de fond de 90 km en Suède, le 1er mars prochain (le voyagiste a dû annuler faute de participants... nous n'étions que 4 sur la France) a changé un peu l'organisation du début d'année où j'avais prévu d'apprendre à faire... du ski de fond (ça pouvait aider) et d'adapter ma prépa en renforçant notamment le haut du corps.
Parmi les courses que j'attends un peu plus que les autres, le weekend du 20-21 juin à Deauville sera assez rigolo avec le longue distance le samedi et le moyenne distance le dimanche. Quitte à aller à Deauville, autant en profiter :). Deux semaines plus tard, je me réjouis déjà de nager dans le chenal du départ du Vendée Globe à l'occasion de l'half-Ironman des Sables-d'Olonne. Août pourrait aussi être assez intense avec le Ragnar Relays entre Hambourg et le nord de l'Allemagne au sein d'une équipe suisso-allemande (le plus dur n'est pas de courir - même si cette année je suis dans l'équipe ultra - mais de parler allemand pendant trois jours...) puis, je croise les doigts, pour une "petite" course dans l'archipel de Stockholm, le 31 août (je vous en dirai plus plus tard...).
Pour la suite, on verra en fonction de la forme et des contraintes professionnelles. Mais ce serait étonnant que je ne me trouve pas un p'tit Ironman à l'automne...
2020
5 janvier : Semi de Cernay-la-Ville
1er mars : Vasaloppet (ski de fond, 90 km, style classique, Suède)
8 mars : Semi-marathon de Rambouillet
29 mars : La Pisciacaise
5 avril : Marathon de Paris
17 mai : Course du viaduc de Millau (23,7 km)
13-14 juin :L'Ois'Eau Libre - 12 heures de natation en eau libre (Longueil-Sainte-Marie, Oise)
21 juin : Triathlon Deauville Longue Distance
22 juin : Triathlon Deauville Moyenne distance
5 juillet : 70.3 Sables d'Olonne
22-23 août : Ragnar Relays