Carlos Ghosn has left Japan where he was on bail and has arrived in his parents’ native Lebanon, according to a source close to the Nissan-Renault chairman’s family and a professional associate https://t.co/PAVjtdG3Xw — Financial Times (@FinancialTimes) December 30, 2019M.Ghosn explique son évasion par le fait que le Japon ne respecte pas les droits de l'homme. Les défenseurs des droits de l'homme auraient-ils dû prendre fait et cause pour lui ? A un moment où l'on reparle de l'affaire d'un autre polytechnicien, Alfred Dreyfus, aurait-il fallu se demander si M.Ghosn était un nouveau Dreyfus ?
Peut-on critiquer le Japon, en termes de droits de l'homme ? Mais on peut bien critiquer l'Europe, au moins aussi démocratique, puisqu'elle a une Cour des droits de l'homme, ce qui signifie qu'elle peut commettre des abus. Donc, soit il n'y avait rien à reprocher au Japon, soit les droits de l'homme sont une question de sympathie, et M.Ghosn, qui se présentait comme un surhomme, et s'était peu fait d'amis, n'en suscite pas beaucoup. En tous cas, maintenant, il a clairement violé les lois. Il s'est assigné à résidence au Liban.
Finalement, cela pose la question des droits de l'homme. Comme le dit Joan Williams dans White working class, à force d'utiliser l'argument des droits de l'homme à tort et à travers, on ne sait plus ce qu'ils signifient. On ne s'enflamme plus pour les droits de l'homme. Projet pour 2020 : se demander ce que sont, réellement, les droits de l'homme, et ce que l'on doit être prêt à faire pour les défendre ? Réinventer les droits de l'homme ?