Magazine Journal intime
Toute son existence durant, il a cherché la discrétion. Il a vécu en s’efforçant de ne jamais déranger personne. Après sa mort, on a célébré ses funérailles un dimanche 6 mai, le jour où, depuis toujours, toute la famille a l’habitude de se réunir. Personne n’a eu à poser de jour de congés pour les obsèques. Pendant la messe, du fond de son cercueil, on le sentait gêné de tant d’attention. Dans le corbillard, il s’est fait tellement petit qu’il a fini par disparaître. Les pompes funèbres cherchent toujours le cercueil.