Dans le livre que je suis en train de lire, Voir venir, écrire l’hospitalité, un dialogue entre Marie Cosnay, écrivaine dont j’ai déjà présenté ici un ouvrage, et Mathieu Potte-Bonneville, philosophe, les auteurs évoquent, en trois verbes, différentes attitudes par rapport à l’avenir.
Trois verbes : pressentir, prédire, prévenir.
M’écartant un peu du sujet du livre (auquel je reviendrai bientôt), j’ai cherché trois citations, une pour chacun de ces verbes.
Nous traversons le présent les yeux bandés. Tout au plus pouvons-nous pressentir et deviner ce que nous sommes en train de vivre
Milan Kundera, Risibles amours, Gallimard, 1986
La leçon des deux derniers siècles, c'est que l'on ne peut pas prédire. Nous pouvons agir dans l'instant, dans le lieu, mais nous ne pouvons prédire ce qui va se passer dans le monde.
Édouard Glissant, Entretien publié dans l’Humanité, 2007
La raison est insuffisante à prévenir le malheur. Elle l'est encore davantage pour en consoler.
Pierre Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, 1782
Je vous invite à écrire trois phrases, chacune contenant l’un des trois verbes ci-dessus et à les poster dans les commentaires ci-dessous. Merci.
Exemple : Cet homme, sur la couverture du livre, pressent qu'il va souffrir tout au long de cette dernière journée. Il ne faut pas être grand clerc pour prédire que c'est la mort qui l'attend. Sans doute avait-il été prévenu de la peine qu'il aurait à subir.