Série de mini articles sur le roman policier.
L’une des grandes forces des romans policiers est que n’importe qui peut en être le héros. Cela peut être une mère de famille à la vie paisible, un prêtre, une bonne sœur. Il y a beaucoup de polars avec un ecclésiastique comme personnage principal. Ce qui en fait une littérature démocratique. Ces héros ordinaires, sont en général installés dans une routine et subitement un destin les frappe. Par exemple, une mère de famille mène une vie familiale bien rangée, on lui kidnappe son fils, elle n’a pas confiance en la police et mène elle-même sa propre enquête. L’un des exemples les plus célèbres est celui d’une femme dont on va assassiner le fiancé, s’ensuit alors une implacable vengeance.
Si le héros peut être n’importe qui, l’assassin peut être également n’importe qui, comme votre voisin habituel de bar. Ceci non seulement renforce le suspense, mais crée un climat de malaise, puisque n’importe qui devient un suspect. C’est là l’une des ficelles des films de Hitchcock.