La critique
Une bonne idée de départ qui peine à se développer
Marc (Edouard Baer) et son fils Noé emménagent dans une nouvelle ville. Noé entre en sixième et aimerait bien se faire de nouveaux amis. Mais la chose n’est pas simple avec son père ultra protecteur. Ce dernier ne tarde pas à lui rappeler les raisons pour lesquelles ils ont changé de villes : de dangereux criminels sont à leur poursuite, des hommes qui seraient responsables de la mort de la mère de Noé. Le père et le fils arriveront-ils à mener une vie normale avec un tel danger autour d’eux ?
Un monde à nous démarre sur les chapeaux de roues et instaure sans problème une ambiance sombre, étouffante, énigmatique. Edouard Baer s’en sort bien dans le rôle d’un père qu’on soupçonne rapidement comme paranoiaque et le jeune Anton Balekdjian ne démérite pas face à lui. Difficile à ranger dans une catégorie, ce long métrage atypique passe du film de genre au film pour enfants, en ne s’éloignant jamais trop d’une certaine noirceur. Mais comme pour son précédent long métrage, Les mauvais joueurs, Frédéric Balekdjian a une bonne idée de départ qu’il ne parvient pas à exploiter sur la durée. Après une première partie relativement maitrisée, Un monde à nous tourne un peu en rond et peine à convaincre. Le scénario, articulé autour d’un twist, manque de ressources et vient gâcher cette promesse d’un cinéma de genre à la française assez ambitieux. Dommage, il y avait un univers et une volonté palpable de s’éloigner des productions hexagonales habituelles…
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