Le préside de l'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa a honoré son engagement de gracier plus de 14.600 détenus, parmi lesquels figure Buyelekhaya Dalindyebo, le chef traditionnel de l'ethnie thembu, qui a bénéficié lundi dernier d'une libération conditionnelle dans le cadre d'une remise de peine, a précisé le ministère sud-africain de la Justice.
Pour rappel, en 2015, la justice sud-africaine avait condamné le roi des Thembu à 12 ans de réclusion pour incendie criminel, enlèvement et agression sur certains de ses sujets. Au final, cette personnalité sud-africaine de 55 ans n'aura passé que quatre ans derrière les barreaux.
De l'avis de certains observateurs, le président sud-africain a fini par céder à la pression populaire, vu que l'arrestation du roi Buyelekhaya Dalindyebo avait soulevé un tollé dans le pays.
En outre, son ethnie du Cap-Oriental avait menacé de boycotter les élections générales de mai dernier au cas où il n'était pas relâché dans les plus brefs délais. D'ailleurs, c'est au cours de la campagne électorale que Ramaphosa avait promis d'accorder sa grâce à Buyelekhaya Dalindyebo.
En revanche, le parti de l'Alliance démocratique (opposition) est loin de se réjouir de cette libération, redoutant que le travail de la justice soit entravé par ces grâces présidentielles.
En réaction à cette prise de position, l'actuel chef d'Etat sud-africain a rappelé que ses trois derniers prédécesseurs, en l'occurrence Nelson Mandela, Thabo Mbeki et Jacob Zuma, ont fait pareil.