C'est un mur de l'enfance d'un paquet de gens de ma génération qui est tombée fin juin dernier.
Sur la porte de ma chambre, quand j'étais petit, se trouvait cette affiche que j'avais presque oubliée avant aujourd'hui (Ça m'a ému).
Le 29 juin dernier m'a aussi échappé.
Il fonde en partenariat avec des amis pour ses 20 ans les Galas Studies dédié à l'animation sur pellicule. Il est nettement en avance sur son époque. Il continue de travailler comme illustrateur dans des journaux locaux et dans les publicités de magazine. Il quitte d'ailleurs en 1955 pour Lima au Pérou où il travaille comme designer publicitaire chez McCann Erikson. En 1958, il illustre les Fables de Aesop, gros succès de Librairie au Pérou.
En 1963, il sent l'appel du large à nouveau. Comme ses dessins le démontreront toujours, le besoin d'évasion est perpétuel chez Mordillo. C'est à Paris qu'il collaborera au magazine Le Pelerin et pour Paris Match. En 1968, il collabore régulièrment au magazine Allemand Stern et dans plusieurs autres magazines d'à travers le monde. Il est pigiste avant l'heure.
C'est à Paris qu'il rencontrera celle qu'il épousera en 1969. Il aura un garçon en 1970 (L'âge de mon amoureuse) et une fille en 1972(mon âge).
Les années 70 le rendent riche alors qu'il réalise des centaines d'affiches qui se vendront partout à travers le monde en plus de dessiner des petits intermède pour la télé.
Depuis quelques années il vendait sur internet des dessins originaux signés de l'auteur.
De l'évasion.
Vivant à Monaco, il s'est éteint sagement le 29 juin dernier.
Une nouvelle affiche de Mordillo a trouvé sa place sur le mur de notre porte de chambre. Sans qu'on ne s'en rende trop compte.
À l'image du super-homme de maison que je suis.
Tu as été une large partie de mon enfance, Mordillo.
Graçias por acunarme, amigo mio.