Le président (chemise blanche à droite, avec l'enfant) pose avec quelques convives
et l'un des prêtres de la paroisse
La première dame se trouve au centre, avec la longue robe blanche.
Comme les anges de la Nativité se sont rendus auprès des bergers qui gardaient les troupeaux aux alentours de Bethléem, évitant soigneusement les palais d'Hérode à Jérusalem, Césarée ou Tibériade, et autres lieux de pouvoir liés à la puissance coloniale de Tibère, le président Alberto Fernández s'est rendu hier soir au réveillon paroissial de San Cayetano, dans le quartier ultra-prolétaire de Liniers, tout à l'ouest de la capitale argentine, l'un de plus éloignés qui soient du centre-ville qui, à Buenos Aires, se trouve à... l'est !
Il était accompagné de sa compagne, l'actrice et désormais première dame Fabiola Yáñez, et du chef de gouvernement, Santiago Cafiero.
Le président dans les allées du sanctuaire haranguant la foule des convives
Visite présidentielle impromptue qui a donné lieu à un surcroît de liesse parmi les paroissiens et de nombreux selfies, sans compter un certain nombre de photos souvenirs qui ont été utilisées par la communication politique de la Casa Rosada.
Quelques instants avant de partir pour Liniers, dans ses vœux de Noël diffusés sur son compte Twitter, le président argentin avait appelé ses compatriotes à tendre la main à ceux qui souffrent alors que les mesures fiscales qui renchérissent les séjours à l'étranger (1) font grincer des dents. Le sanctuaire n'a pas été choisi au hasard parmi les quartiers qui souffrent de la misère à Buenos Aires : San Cayetano (saint Gaëtan pour les francophones) est en effet le saint patron des travailleurs modestes, ceux qui comptent sur leur travail pour obtenir leur pain.... On le prie, surtout le 7 août, pour obtenir du travail et trouver du pain pour nourrir sa famille.
Les sites Internet des grands quotidiens en ont parlé.
Quelques uns des supporters de Chacarita qui ont organisé le réveillon de solidarité
Au même moment, quoique avec un moindre retentissement médiatique, un certain nombre de club de quartier ont organisé pour leurs membres ou pour des gens moins favorisés du quartier des festins de plein air sous le ciel d'été. Tel fut le cas du Club Atlético Chacarita Juniors qui offrait hier un grand asado et des paniers de spécialités de saison aux habitants vulnérables de leur quartier...
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12 lire l'article, richement illustré, de Clarín lire l'article de La Nación Lire l'article de Clarín sur le repas de fête offert par Chacarita Juniors
(1) Il s'agit d'une taxe de 30% qui s'applique désormais aux retraits d'argent en devise étrangère et donc aux achats par carte bancaire ou de crédit effectués hors des frontières. Taxe qui vise à éviter de vider les réserves nationales en dollars et en euros et à obliger les Argentins à privilégier le marché intérieur pour s'équiper, notamment de biens technologiques qu'ils n'ont que trop tendance à aller acheter en dehors des frontières, notamment au Chili, ce qui participe à faire s'effondrer la demande intérieure et par conséquent l'intégralité du marché de l'offre et de la demande, provoquant des fermetures d'entreprise et du chômage à grande échelle.