Même si l'analyse graphique du Dow Jones vu ensemble ce week-end montrait une probabilité de rebond la plus élevée depuis le début de cette phase de baisse, l'atmosphère est dominée par le
retrait des vendeurs plus que par un véritable courant acheteur. Fannie Mae continue sa progression mais avec une très grande volatilité (9,64 $ au plus bas, 13,93 au plus haut) pour une entité
de cette importance, pilier du financement hypothécaire US et mondial. Chute enrayée certes mais il s'agit aujourd'hui de la 6 ème séance instable d'affilée pour le géant américain.
Toutefois, les opérateurs ont enregistré quelque nouvelles 'porteuses' pour une hausse du jour qui s'élève à + 2,76 % à Paris avec le CAC 40 qui termine à 4 225,99 points.
Tout d'abord le pétrole continue sa décrue et est repassé sous les 130 $ le baril. Ensuite, les chiffres de l'immobilier ont quelque peu rassuré :
Les permis de construire pour le mois de juin aux Etats-Unis ressortent en hausse de + 11,6 % sur un mois en rythme annuel (la baisse est de - 23,9 % sur un an) alors que les mises en
chantier ont progressé de + 9,1 % portant la baisse depuis juin 2007 à 26,9 %.
Cependant, en raison du nouveau code de l'urbanisme de la ville de New york qui impacte favorablement à la hausse cette donnée mensuelle, il convient de noter qu'en excluant ce changement du
calcul, la hausse des permis se limite à + 0,7 % et les mises en chantier deviennent négatives de 4 %.
Parmi les financières, la banque d'affaires JP Morgan Chase (qui a repris Bear Stearns) a fait paraître des résultats pour le 2 nd trimestre qui représente 0,54 $ par action contre 1,20 $
l'an passé pour la même période mais au-dessus des attentes et avec des dépréciations limitées à 1,1 milliards $ pour un résultat net d'environ 2 Mds $ qui hors coût du rachat de Bear Stearns se
serait situé à 2,5 Mds $. Le titre gagne plus de 10 %.
Bank of New York Mellon ne profite pas du mouvement d'ensemble en raison d'un profit qui n'atteint sur le trimestre que 40 % de celui de la même période de 2007 et lâche 8 % (Il s'agit dune des
banques dont l'action a été parmi les moins touchées depuis le début de la crise)
Enfin, le 'Philly Fed', indice d'activité de la région de Philadelphie est à nouveau en zone de contraction pour juillet à - 16,3 après - 17,1 en juin et - 15,6 en mai sous les attentes du marché
alors que les prix payés continuent à bondir à 75,6 contre 69,3 le mois précédent et 53,8 en mai. La situation de l'emploi continue également sa dégradation.
Les difficultés d'application de la 'nouvelle donne' concernant la
banque continuent aujourd'hui avec le refus de certains établissements bancaires d'encaisser des chèques émis par cette banque (source : USA
today) alors qu'elle est sous l'autorité du Fonds de garantie des dépôts.
Placé continuellement sous le flot de la crise immobilière et particulièrement des saisies depuis des mois, le 1 er consommateur et importateur au monde est désormais soumis au stress
des questionnements sur la sécurité de ses dépôts, sujet dont la presse s'est emparée pour répondre aux angoisses du public (→ article en français de l'AFP)
Le Dow Jones reprend + 1,85 % à 11 446,66 points. Demain, aucune statistique d'envergure n'est à l'agenda des marchés. Ceux-ci resteront cependant soumis à l'évolution des financières et du pétrole.