La loi PACTE concrétise davantage encore que la loi NRE le rôle de la RSE au sein de l’entreprise. Vue comme une nécessité réelle impliquant une justification de résultat et d’impact, quel rôle peut-elle jouer dans une stratégie de croissance externe et d’intégration des équipes ?
Le cas GL Events
GL Events c’est la société d’événementiel qui, depuis 40 ans, connaît une croissance exceptionnelle dans 25 pays du monde. Les JO, la Ryder Cup, les G20… Ce sont eux, ou plus particulièrement les 4500 personnes qui ont contribué à dépasser récemment le milliard de chiffre d’affaires.
Cette entreprise en forte croissance et aux idées plus qu’innovantes possède une stratégie RSE décidée par l’équipe dirigeante qui joue un rôle de taille à travers son implication et sa grande écoute. Au-delà de la simple obligation de RSE, qui consiste à publier des rapports justifiant de son action, notamment vis-à-vis de l’environnement, GL Events a perçu rapidement le levier de croissance pour son activité et a décidé d’aller beaucoup plus loin dans sa démarche. C’est une vraie réussite !
L’entreprise parvient à réunir près de 1200 personnes de ses équipes dans le monde, et ça en une seule journée. Au programme : de l’écoute, de l’écoute et encore de l’écoute. C’est un moment fort de la vie de l’entreprise et le retour sur investissement pour GL Events est énorme. L’utilisation de l’intelligence de l’équipe, c’est un gain de performance sur tous les fonctionnements ! Et au vu des résultats de l’entreprise, il faut croire que ça marche : GL Events fait vivre et grandir une équipe volontaire, au fort sentiment d’appartenance, sans oublier les nouveaux talents qu’elle capte par la même occasion.
Il faut croire aussi que les Dirigeants sont convaincus : ils ont nommé une Directrice de la RSE à temps plein.
L’écoute de l’équipe au centre
Une stratégie RSE qui fonctionne et qui va au-delà de l’affichage, c’est avant tout une question de volonté forte des dirigeants et de leur capacité à s’ouvrir à d’autres idées que les leurs. Cela nécessite donc de savoir écouter et de prendre en compte les pistes suggérées et de les transformer en réalisations cohérentes avec le discours.
Il faut d’abord organiser la remontée d’informations, puis les trier, les traiter, les hiérarchiser, réaliser et suivre, et enfin, rendre visible le résultat. La volonté est de récupérer l’intelligence de l’équipe continument pour la mettre en œuvre. Résultat : l’implication et la performance de l’équipe qui a eu une reconnaissance réelle. Il y a un profit à tirer de l’intelligence de l’équipe, de ses compétences quelle que soit l’entreprise.
La prise en compte de l’équipe, au centre de la RSE, est un élément de la stratégie au même titre que la transformation numérique, le lancement de nouveaux produits ou la pénétration de nouveaux marchés.
C’est de la création de liens entre les fondamentaux techniques (ressources, moyens, fonctionnements) et les « actionneurs » humains (compétences, capacités, volonté). L’élément “équipe” est un axe stratégique au même titre que les autres. C’est un pilier essentiel, un indispensable : c’est l’équipe qui produit la performance… Ou pas.
La RSE c’est le choix d’intégrer l’équipe comme élément de la construction stratégique de l’entreprise : elle doit être impliquée dans la conception et les réalisations. La prise en compte de cette réalité de l’équipe passe par l’écoute des dirigeants. Prendre conscience de la capacité d’exécution de l’équipe, c’est un levier qui va permettre de la rendre capable d’aller plus loin. Pour un dirigeant, c’est faire à la fois preuve d’humilité et de clarté d’esprit : avons-nous toujours raison ? Notre vision partielle nous permet-elle les meilleures décisions ? Pour persévérer vers notre objectif, il nous faut aller chercher les idées chez ceux qui les ont.
L’équipe, comme levier de performance
C’est l’équipe qui donne sa puissance à l’entreprise, qui la fait exister, qui la met en œuvre, qui la réalise, qui la représente chez les clients…
La RSE, qui devient une obligation légale, permet de booster la performance grâce aux capacités de l’équipe. Elle est aussi un incroyable facteur de fidélisation et de captation des talents.
Rappelez-vous Antoine Riboud : « On ne motive pas les hommes avec des discours mais en respectant leurs aspirations profondes. »
Merci aux Dirigeants qui ont nourri notre réflexion : Anne-Céline Roux-Lescop que j’ai rencontrée et qui a fourni le thème de l’article, Christian Heinen qui repense les fonctionnements d’une entreprise déjà dans le succès, Pierre Pereira Da Silva qui va dans ce sens dès la construction de son concept, Sylvie le Groignec qui met en œuvre ces principes avec des solutions adaptées à l’échelle de la structure, Samuel Clerc qui mène croissance et intégration des équipes simultanément, Philippe Halb, Cédric Nani, Christian Michel, Paul Delaunois, Tito Cerveira, Vincent Beck