Il a son moment d'épiphanie, adolescent, ému par les peintures rupestres des grottes du Pech-Merle dans le lot de Font-de-Gaume en Dordogne.
Il sera admis à l'École des Beaux-Arts de Paris en 1938. Mais sera vite découragé par le conformisme et la médiocrité de l'endroit. Il se sait artiste et veut explorer hors des boîtes de pensées traditionnelles. La visite des expositions de Picasso et de Cézanne au Louvres l'enchantent. Il revient à Rodez et se concentre sur sa peinture.
C'est en 1946, en banlieue de Paris qu'il concocte ses premières oeuvres abstraites en utilisant du brou de noix où le noir domine, bien entendu. Il exposera pour la première fois, au salon des Surintendants, en 1947. Il expose en Allemagne et un peu partout en Europe, dessine des plans de scènes aussi.
Hiver 1978, il fait partie des membres fondateurs du Comité des Intellectuels pour l'Europe des Libertés.
Dans ses oeuvres imprimés, assez rares, il créé 43 gravures, 49 lithographies et 26 sérigraphies avec des tirages limités entre 65 et 300 exemplaires seulement.
En 2007, le Musée Fabre, qui l'avait accueilli comme soldat consommateur d'art pendant la Guerre, lui réserve une rétrospective.
Le Musée Soulages est créé à Rodez, en 2014.
On lui remet le Grand Prix du rayonnement français cette année.
Pierre Soulages, artiste immortel, a vécu un siècle.
Il a 100 ans aujourd'hui.