Tu connais un bar qui propose des bières bretonnes dans le coin?
Des? Combien?
Une dizaine...
Dirige-toi vers le Mar'mousse, au Légué, côté Plérin, la carte, changeante, propose quelques 550 à 600 bières locales et comme il vaut mieux se désaltérer en musique, en ce vendredi, où les chrétiens fêtent Saint Zéphyrin, qui bien que martyr, n'est pas mort de soif, les patrons du Kav and Bar ont choisi Lunch Noazh pour distraire les curistes.
T'avais compris lunch noise, t'étais à côté de la plaque, il semble que Lunch Noazh signifie
kentañ/ Eil tamm /Trede tamm/ Pevare tamm' , après l'intro jazz/gavotte, la fine Elise se joint à l'élément masculin pour vocaliser subtilement sur un funk Tower of Power meets Al Di Meola,
En fouinant t'as découvert que 'Trede tamm' était un Kan ha diskan, les consonances gutturales du breton et le groove proposé par Julien et son équipe évoquent pour toi les efforts de Magma avec son langage
Après une ballade sur laquelle se fond un trip hop murmuré en anglais (Sujidigezh) , Victor Simon se paye un soliloque digne de Stanley Clarke qui introduit la dernière pièce du second acte ( Rey Jabb/ Goustad/Drammou).
Le soprano amorce délicatement ' An den glas', la guitare prend le relais, la rythmique imprime un tempo soutenu, des camélidés impassibles mâchonnent la rare verdure croissant dans cet aride désert, Elise s'éveille pour psalmodier, de son timbre limpide, ' Gast' et ' Bro ar bara' (un duo basse/chant) qui se succèdent. Après un wouah concluant la ballade ou initiant ' Pe get' , c'était pas clair, les copains de