Dans le village audois, les enfants courent en bandes désorganisées aux abords de la fête foraine. Le vent d’autan qui souffle depuis quelques jours électrise l’air et attise la nervosité.
Augustin fête ses quatorze ans. Assis au premier rang du train fantôme qui s’élance, il ressort à l’air libre trois minutes après, le visage impassible. Descendant du wagon, il annonce que contrairement aux années précédentes, il n’a pas eu peur et qu’il va porter plainte contre le forain. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il vient de devenir adulte. Et qu’on ne peut pas porter plainte pour cela.