Sashima est pour rappel une petite région productrice de non loin de Tokyo, dans le département de Ibaraki.
Le thé noir de Sashima est particulièrement mis en lumière depuis quelques années pour le thé noir Izumi de M. Yoshida, mais il s'agit là d'un autre producteur, M. Hanamizu, qui fait aussi des merveilles.
Bien que très simple, ce thé noir est une véritable merveille de gourmandise.
Sa belle infusion fleure bon le miel et le caramel. Le parfum est ainsi très sucré, mais avec une subtile pointe acide donnant plus de volume. On trouve aussi des notes de cacao.
En bouche ce thé est tout aussi gourmand, avec des arômes très fidèles à ceux qui ont déjà flatter notre odorat. Bien sûr, cette caractéristique sucrée n'est en rien lourde, l'infusion est très fluide et l'on retrouve la texture d'un vrai bon thé noir avec avec des tannins légers et élégants.
Ce thé a du corps et la longueur est au rendez-vous.
Enregistré en 1971, Sayama-kaori est à l'origine un cultivar à sencha, connu pour son parfum particulier, mais aussi sa tendance à une astringence marquée. S'il est difficile de reconnaître là le parfum de Sayama-kaori, la dominante de miel provenant probablement des morsures d'insectes "unka", il est en revanche aussi probable que ce cépage donne une base tannique tout à fait désirable pour la confection de ce type de thé noir à l'oxydation importante.
D'une manière plus générale, il est intéressant de voir les cépages considérés comme destinés au thé vert donnent des thés noirs parfois excellents lorsque la manufacture est bien faite, en particulier dans ce type de fabrication de style chinois plutôt qu'indien.
Avec beaucoup de cépages, beaucoup de tendance de fabrication, le thé noir japonais n'a je pense pas fini de nous surprendre.