Selon un communiqué de l'AFP, les 3 opérateurs de téléphonie mobile ont déclaré trouver injustifiée une baisse des prix des SMS. C'est une mesure que le gouvernement souhaiterait mettre en place. Les opérateurs télécoms considèrent, quant à eux, que les offres illimités dont bénéficie la plupart de leurs clients est suffisamment attractive pour ne pas effectuer une telle baisse.
L'ARCEP, équivalent du CSA pour les télécoms, a rendu publique hier une étude qui affirme que le prix du SMS vendu à l'unité n'a pas évolué depuis 2005, sauf chez les opérateurs mobiles virtuels, les fameux MVNO (NRJ Mobile, Virgin Mobile, M6 Mobile... qui vendent des offres en partenariat avec les opérateurs historiques qui leur "fournissent" le réseau). Hors forfait, le prix du Texto s'établit à plus de 12 centimes d'euro.
Quand il s'agit de faire payer le consommateur, l'union sacrée fait foi... Les opérateurs se défendent en avançant qu'un faible nombre de leurs clients payent le texto à l'unité (oui enfin en hors forfait, quand même un peu).
"Pour nous, une action réglementaire en faveur d'une baisse des prix des SMS serait injustifiée", a expliqué un porte-parole de France Télécom - Orange.
Un porte-parole de SFR estime que cette étude ne reflétait "pas la réalité de ce que paye le client". Selon lui, le prix moyen d'un SMS s'élevait pour ses clients à 5,1 centimes d'euro au mois d'avril 2008, soit un prix en baisse de 42% en un an.
Bouygues Telecom évalue quant à lui le prix moyen d'un SMS à 5 centimes d'euro en 2008, contre 11 centimes début 2006, a précisé le groupe dans un communiqué.
"Si les pouvoirs publics décidaient d'imposer un prix unitaire à la baisse, le modèle économique s'en trouverait modifié et le prix des offres d'abondance pourrait augmenter", a averti le groupe Bouygues Télécom. "Ce changement se ferait au détriment des jeunes qui font un usage intensif de ce service", a-t-il ajouté.
Luc Chatel, secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie et de la Consommation, a annoncé mercredi son intention d'"écrire aux opérateurs pour les sensibiliser aux difficultés des consommateurs à petit budget et les inviter à engager un plan de réduction des prix des SMS unitaires".