Discocaso

Publié le 19 décembre 2019 par Paristonkar @ParisTonkar

Lorsque Clément m’a proposé d’exposer dans sa boutique, j’ai toute de suite eu cette idée d’investir les pochettes de disque. Habituellement ce sont plus les vinyles qui sont investis par les artistes que les pochettes. Vous les retrouvez tous sur https://discocaso.com/ 

J’ai choisis des pochettes de disques peu cotés afin de leur offrir une valeur, qui n’est plus basé sur le contenu mais le contenant. Mon choix s’est orienté vers des pochettes de disque incontournables, classiques, kitsch autant visuellement que auditivement. La série de pochette de disque comporte une quinzaine de pièces uniques. Ce sont des déclinaisons chromatiques de mon pseudonyme Lady. K jouant avec le visuel de la pochette.

Des photos composaient certaines pochettes, j’ai retravaillé ces visuels : ajouter quelques palmiers, incorporé des cadres, occulté des visages avec des masques, remplacé une guitares par une hache. La seule pochette où je n’ai pas écrit Lady. K mais Amor, est celle de ce disque de musique classique. Il y avait une photo d’un bas-relief représentant Pan, il semblait si jeune et quand j’avais vu cette pochette j’avais tout de suite pensé à écrire Venus dessus. J’ai d’abord tenté de détourner la photo du bas-relief de Pan en l’habillant d’un short, d’une paire de lunette, remplacer sa flûte par un cœur, ça ne fonctionnait pas. Alors j’ai opté pour la sobriété d’une pochette unie, sombre et chaleureuse où j’ai collé un sticker très classique « hello my name is » afin de caser le monochrome, et contraster avec l’intérieur de la pochette ou explose le mot Amor sur le fond noir et blanc de photos, textes dactylographiés et manuscrits. L’autre pochette dénotant de la série est celle de la compile de Clément, je l’ai recouvert des couleurs des cartes de visite de sa boutique car je voulais également qu’elle soit le visuel de sa boutique.

Je n’avais jamais peint sur des pochettes de disque aussi loin que je me souvienne, et le résultat est vraiment superbe. Je les aime toutes, elles ont toutes une particularité. Que ce soit la première pochette que j’ai peinte, qui est celle d’Aretha Franklin, la vue sur Venise ou sur une côte des disques de musique classique, le gris de la compile du Wu-tang, ou les liasses de billets du disque de WC, j’ai voulu garder les disques intacts afin qu’on puisse encore les écouter. Seul le disque d’Aretha Franklin est également peint, je n’avais pas la place d’écrire Lady. K en entier car je ne voulais pas recouvrir les personnages et je voulais garder la même taille pour tous les disques, j’ai donc rajouté le K sur la face du disque qui avait une large rayure.

Avec clément nous avons décidé de les exposer encadré et disséminé parmi les disques dans leurs pochettes plastiques afin qu’il puissent garder leur coté œuvre d’art tout en chevauchant leur côté objet usuel.