Où TOUTES les vérités se doivent d'être vérifiées.
Même (surtout?) celles sur nos téléphones.
Nous vivons la post-vérité, comme il existe la post-Soviétie.
(ou la vérité n'existe tout simplement pas)
Donald Trump, maître menteur, a un jour dit que son "ami Jim" ne se rendait plus à Paris puisque Paris ne ressemble plus du tout à Paris. Ne rendant pas plus gris cet errant parfum de racisme.
Jamais personne n'a pu le faire éclaircir sa pensée là dessus, ni n'a pu identifier Jim.
Jim n'existant probablement pas.
Dans les trois derniers mois, afin de célébrer la cessation des plans nucléaires iraniens, il est revenu, pas moins de 4 fois dans les derniers mois, sur l'histoire de son ami Juif.
La première fois c'était en septembre, où il parlait que des gens lui avait dit que ce qu'il avait fait en Iran était sa décision la plus importante. Changeant dans la même phrase les gens, pour un homme.
Juif. Le doute, comme trop souvent, s'est installé sur ses propos, mais DJT n'en était pas à sa première menterie près, on a vite esquivé l'arnaque.
Mais dans la première semaine de décembre, il a repris cette même anecdote. Cette même histoire, mais telle que félicitée par son ami financier républicain Juif Sheldon Adelson.
Peut-être n'avait il que précisé des gens.
Devenu Un homme.
Maintenant Sheldon.
Le 11 décembre suivant, il établi l'exploit de raconter la même anecdote DEUX fois dans la même journée. Il a d'abord impliqué le propriétaire des
Là, la menterie coulait son ciment.
Pas plus tard que 4 heures plus loin il racontait la même chose: "Qu'es-ce qui était mieux pour les Juifs? Golan Heights ou l'ambassade à Jerusalem pour en faire la capitale d'Israël?" "Aucun des deux" de répondre cette fois prétendument l'entrepreneur (et le père de son gendre)Charles Kushner, "...c'est la fin du programme nucléaire iranien!".
Tonnerre d'applaudissements des poissons du rallye partisan, meilleure marmite de torture de la vérité.
Dans cette surréaliste semaine du 11 décembre, Peter Navarro, proche conseiller de Donald Trump en ce qui concerne les tarifs douaniers contre les produits chinois, a cité le mystérieux Ron Vara, qui, comme lui, soutient fermement les tarifs douaniers imposés de main ferme, contre les Chinois.
Ron Vara...
Nav arro...
13 autres fois, dans un livre cette fois, il a cité "l'expert de la Maison-Blanche" en ce qui concerne les tarifs commerciaux imposés aux pays étrangers, (il n'existe pas, vérifications faites), dans un livre que Peter Navarro a écrit sur le sujet.
Son alter ego peu subtil démasqué, personne n'a voulu commenter.
Nous sommes en post-vérité.
La post-Soviétie est née de la chute de l'Union Soviétique.
La Post-vérité naît de l'effacement de la vérité.
Nous vivons cette opaque époque.
Y a plus de soupe, juste de la purée.