Yann de Prince, le président de Kosc, a saisi l’Agence française anticorruption (AFA), concernant un conflit d’intérêt à l’Autorité de la Concurrence.
Il indique dans sa lettre que ce conflit d’intérêt concerne le vice-président de l’Autorité de la Concurrence, Emmanuel Combe : « monsieur COMBE officie très régulièrement en tant «qu’expert» pour le compte de la société BFM, filiale du groupe Altice-SFR que l’Autorité de la Concurrence est conduite à réguler très régulièrement ».
Il ajoute que « le journaliste présentateur de la chaîne fait la promotion gratuite et répétée des ouvrages de monsieur COMBE », en plus de la participation de celui-ci à une émission de télévision lui conférant une notoriété qui équivaut à elle seule à une rémunération.
Le président de Kosc ajoute des liens vers des émissions auxquelles Emmanuel Combe a participé sur BFM. Plus loin, il indique que monsieur Combe n’a jamais pris part à aucune des décisions ayant conduit à une sanction d’Altice, depuis qu’il siège au sein du collège de l’Autorité de la Concurrence. Et d’ajouter que des faveurs accordées à Altice-SFR par l’Autorité de la Concurrence se succèdent depuis qu’il est vice-président.
J’ai saisi ce jour l’agence française anticorruption (AFA) à propos d’un conflit d’intérêt à l’@Adlc_ @anticor_org @AFA_Gouv @HATVPhttps://t.co/KgOUJPU9Ws
— Yann de Prince (@ydeprince) December 14, 2019
Le président de Kosc souhaite que l’AFA prenne des mesures afin de réparer ce qui peut encore l’être
Kosc, que son président Yann de Prince a créé en 2015 pour « racheter le réseau de Completel que la société Altice-Numéricable s’était engagée auprès de l’Autorité de la Concurrence à céder afin d’être autorisée à racheter SFR » a selon lui « été victime d’un simulacre d’instruction pour non-respect de ses engagements par Altice-SFR ».
Bien que le mandataire de l’Autorité de la Concurrence lui ait remis un rapport accablant, qui concluait au non-respect de ses engagements par Altice, l’Autorité de la Concurrence a conduit une instruction non contradictoire pour finir par blanchir SFR en septembre dernier, contre toute attente, toujours selon le président de Kosc.
Affaire à suivre.