Dans les nouvelles qui ont réussi à franchir le filtre des informations contrôlées par le gouvernement, on a appris que des patients incapables de payer ce qu'il leur restait de factures pour les soins appliqués sur eux ont été laissé à mourir dans des hôpitaux "mouroirs".
On a aussi appris qu'une fillette, frappée par deux véhicules, a été laissée dans la rue, et 18 citoyens seraient passés à ses côtés avant qu'un seul ne réagisse (des caméras l'ont montré).
On a aussi appris que, grâce à la politique de l'enfant unique, une femme mourant dans une clinique d'avortement n'est pas si rare.
Que la prostitution et l'exploitation sexuelle sont encouragés dans les familles afin de sortir celles-ci de situations économiques peu florissantes.
Que ce qu'on fait aux Ouïghours relève du génocide.
Que des "bons samaritains" finissent par extorquer les gens qu'ils prétendent aider.
Il semble qu'un ravin générationnel semble se creuser entre les plus jeunes et les aînés et que post-maoisme se porterait plutôt mal.
Ça c'est ce qu'on sait de l'opacité des actualités en provenance de Chine. Un pays devenu extrêmement détestable pour le Canada.
Meng Wanzhou, fille du président fondateur du géant électronique Huawei, a été arrêtée le 1er décembre 2018. Il y a tout juste un an. Dans un aéroport de Vancouver, où elle avait habité entre 2001 et 2009. À la demande des États-Unis, elle a été arrêtée par des agents canadiens afin qu'on l'accuse de 4 types de fraudes commerciales précises. Elle a aussitôt été libérée payant une caution de 10 millions de dollars, mais la forçant à rester au pays, bracelet au pied.
Son arrestation est basée sur des accusations fondées et prouvables. Étrangement, la Chine a été effrontée de ce qu'il considère notre effronterie!
"Cette arrestation viole sévèrement le droit légal du citoyen Chinois de séjourner au Canada, ses intérêts, ses droits, c'est illégal, sans raisons, sans pitié et extrêmement vicieux" ont ils répliqué.
La prison de Wangzhou
Ils n'ont donc pas entendu ce que le Canada et les États-Unis avaient à dire sur le sujet.
Ou choisi de ne pas l'entendre.
-Celle qui a violé, c'est Meng et sa compagnie. C'est du moins ce dont on l'accuse.
-Ses intérêts ne sont très certainement pas les nôtres, rien à voir, prière de reformuler votre pensée.
-Ce qui est illégal est de frauder. Ce dont elle est accusée, rien à craindre si elle n'est pas coupable. Inutile de s'affoler et de froncer les sourcils.
-Les raisons de son arrestation, de sa mise en accusation, de la demande d'extradition, sont claires, écoutez quand on parle.
-La pitié? pas de leçons à recevoir de la Chine là-dessus. Retravaillez vos verbes.
-Vicieux?
Pour prétendu "espionnage" (rires ici). Sans preuves aucune, bien entendu. Ça c'est vicieux.
Deux prisonniers canadiens ont aussi vu leur peines de prison devenir des condamnations à mort.
On a jamais visé les États-Unis, à la base de tout ce cirque. Beaucoup plus facile de viser le petit pays d'en haut. En bons lâches.
La seconde prison de Meng
Meng vit sa vie de multimillionnaire légèrement froissée ici. Son mari et elle sont propriétaires de deux maisons de valeur tout aussi multimillionaires à Vancouver.
Les deux Micheals sont dans des cellules avec rien. Sinon de la lumière en tout temps. Aucun contact avec personne. Ni leur famille, ni un ambassadeur canadien, surtout pas un avocat. La justice en Chine, c'est l'humeur du gouvernement.
Kovrig s'en tire moralement avec de la méditation. Il vient de passer de l'isolement à une cellule surpeuplée. Un mal pour un mal. Puisque tout ce fait la Chine dans cette drôle de morale n'est que mal.
Un gouvernement insulté de s'être fait prendre à tricher. Et qui maintenant essaie de faire chanter.
Il semble que la philosophie de vie chinoise soit "devient riche, peu importe le prix à payer, peu importe la forme".
Il me semble aussi que Miss Manzhou, dont je suis l'aîné de seulement 9 jours, suive cette logique nationale.
Qui défie toute morale.
Car si l'argent n'a pas d'odeur, elle n'a surtout pas de morale non plus.
À Noël, on sera dans le confort de nos familles. Personnellement j'aurai une pensée pour les deux Micheals qui passeront un second Noël à l'ombre pour rien.
Je me garde quelques #2 et un ou deux vomissements pour la Chine chiante.
Qui chante. Mais qu'on écoutera quand il nous entendrons, nous.
Êtres humains.
La Chine a choisi le chiffre avant l'Homme.
Et ça pue.