Ainsi, quelques mots de français peuvent donner du sex-appeal à un produit même si le texte n’a aucun sens.
La langue française, très appréciée pour l’image qu’elle inspire, est souvent très mal transcrite en japonais, donnant lieu à des fautes d’orthographe et des erreurs de sens. On pourrait s’indigner que la langue de Molière soit maltraitée de la sorte, mais il faut être honnête, le franponais regorge d’expressions ou de phrases plus amusantes les unes que les autres.
Le hashtag #franponais permet de débusquer quelques perles sur Twitter : "Pain au sourire" pour une boulangerie, "C’est Mou" pour un salon de beauté, "salon de calme" pour un coiffeur… L’observatoire de la langue française recense 800.000 francophones au Japon, mais selon le quotidien Le Devoir, il semble que le noyau dur soit composé d’uniquement 180.000 personnes : principalement des étudiants. Autant dire une goutte d’eau parmi les 127 millions de Japonais. La méconnaissance de la langue française au Japon explique en partie ces maladresses. Restons fair-play : l’usage de la langue japonaise par les Français et plus globalement par les Occidentaux est aussi très approximatif.
Par exemple, la chanteuse Ariana Grande avait décidé de se faire tatouer sur la main "7 rings" en japonais (en référence à son single). Le résultat est joli mais la traduction l’est moins puisque les kanjis tatoués signifient en fait : "barbecue japonais". Mieux : en voulant corriger l’erreur après les réactions sur les réseaux sociaux Ariana repasse chez le tatoueur et en ressort avec la phrase "barbecue japonais doigt". A la croisée des cultures, le franponais symbolise la frontière linguistique entre deux pays mais aussi leur attraction mutuelle. Nul n’a oublié le film de Luc Besson mettant en scène un tueur professionnel, un liquidateur, un nettoyeur plutôt, interprété par Jean Reno. Le parallèle vient à l’esprit lorsque l’on lit les médias. Le président Macron et son Premier ministre se...