C'est tiré du jamais-été-plus-pertinent-livre 1984 de George Orwell.
La Russie en est le chantre en chef.
Février 2014: Les jeux Olympiques de Sotchi s'ouvrent, en Russie, pour la première fois depuis la chute de l'Union Soviétique. La Russie, pays hôte, surprend tout le monde en terminant premier au niveau des médailles, avec près du double du total de médaille remportés 4 ans plus tôt. Des doutes se soulèvent soudainement.
Décembre 2014: La télévision Allemande diffuse un documentaire largement fouillé sur la corruption de l'agence anti-dopage Russe et le système de triche Russe, Étatisé. Vitaly Stepanov, agent officiel de l'agence anti-dopage Russe, et son épouse, la coureuse médaillée Yulia, fuient la Russie et se cachent, soucieux d'être assassinés. Puisqu'ils déballent aussi leur sac.
Novembre 2015: Un rapport de Dick Pound confirme que l'agence principal anti-dopage Russe est en fait un refuge à "couvrir les drogués". On découvrira que le KGB a la main lourde sur tout et que le gouvernement de Vladimir Poutine tire les ficelles. Les résultats en provenance du lab Russe sont bannis à vie.
(Mandat qui a changé en cours de tournage, formidable film sur Netflix)
Mai 2016: Caché et protégé par le FBI, Rodchenkov confie tout au New York Times. Toute la corruption qui est absolue. Un enquêteur indépendant confirmera par la suite que 99% des athlètes Russes de Sotchi étaient dopés. Même si Rodchenkov dit clairement "all of them".
Août 2016: Aux Jeux de Rio, les Russes ne sont pas complètement bannis, mais largement réduits. Les jeux Paralympiques n'hésitent pas, devant l'évidence, ils les bannissent complètement. L'équipe d'haltérophilie est entièrement disqualifiée par manque de subtilité et l'équipe d'athlétisme aussi est réduite à une seule athlète. Darya Klishina, qui s'entraîne hors Russie.
Août 2017: La Russie a le droit d'envoyer 19 athlètes officiellement "neutres" et dont l'hymne national ne sera pas joué si ils gagnent quelque chose. Mariya Lasitskene gagne l'Or au saut en hauteur. Apparemment proprement. Deux médaillé(e)s d'argent perdent leur médaille lorsque prouvé(e) drogué(e)s.
Décembre 2017: Devant les accablantes preuves de tricheries, la Russie est officiellement bannie des prochains jeux. 168 athlètes qui auraient prouvé une certaine innocence, sont acceptés comme "des athlètes en provenance de Russie". Sous un drapeau simplement olympique. Deux Russes perdent encore leurs médailles pour dopage. Les femmes gagnent l'or en patinage artistique et les hommes la même chose au hockey.
Juin/juillet 2018: La Coupe Du Monde de Soccer a lieu en Russie. La FIFA enquête mollement, mais largement plus corrompue que la Russie, elle-même, ferme les yeux.
Septembre 2018: Suite à de voeux pieux, on réaccepte la réouverture de l'agence anti-dopage Russe. Mais la Russie n'a jamais confirmé qu'elle avait clairement triché à Sotchi. Ce qui est maintenant plus qu'évident et prouvé. La double pensée de Orwell. La réouverture est approuvé sous conditions que les analyses des athlètes entre 2008 et 2012 soient envoyées de Moscou aux laboratoires "propres" d'ailleurs pour fin de réanalyses. Ratant la date d'échéance de décembre, ils livrent leurs analyses (falsifiées) en janvier 2019.
En octobre 2018, en Russie on crie à la Russophobie et on tente de faire dévier la chose sur d'autres pays qui tricheraient aussi.
Juin 2019: On prouve que plus de l'équivalent de 3,5 millions de dollars US ont été investis sur les athlètes drogués afin qu'ils taisent les tricheries.
Septembre 2019: 4 jours avant une compétition internationale d'athlétisme, les analyses en provenance du lab Russe sont prouvés contaminés.
Décembre 2019: On choisit enfin de rebannir les Russes pour les deux prochains Jeux: Été en 2020, à Tokyo et 2022, en hiver, à Pékin. On leur permet de faire les qualifications pour la Coupe du Monde au Qatar, mais si ils devaient se rendre en finale, ils ne seront pas identifiés.
Un Russe qui ne triche pas n'est pas un Russe soutenu par son propre gouvernement.
Gouvernement qui nie toujours toute tricherie et continue de se ridiculiser dans l'absurde double-pensée de George Orwell.