Pour la littérature classique, le polar et un sous-genre parce qu’il s’adresse à une population générale, c’est à dire à la plèbe. Et bien évidemment dans la bouche de la littérature classique le mot plèbe a une signification péjorative. Et c’est justement clé fait qu’il s’adresse à la plèbe qui fait la force de la littérature policière. En réalité ces deux littératures sont très différentes l’un de l’autre. Autant le roman policier nous présente des héros qui appartiennent à la plèbe, autant la littérature classique nous présente des personnages aseptiques évoluant dans un monde idyllique. Du reste, pour être un peu caricatural, on peut confronter deux types de héros.
Tout d’abord le héros romantique : un jeune homme ou une jeune femme de 25 ans à 30 ans, souffreteux, anémique, efflanqué, crachotant à pleins poumons phtisiques du sang rouge et jouant du piano à l’infini.
À l’inverse, on représente le héros de polar comme un homme habillé d’une gabardine grise, un chapeau noir sur la tête, des lunettes noires sur le sur les yeux, marchant dans une rue déserte en pleine nuit, dans le ciel ont voit la pleine lune argentée, devant l’embrasure d’une porte les yeux brillants d’un chat noir, et si possible, émanant d’une fenêtre éclairée, le son langoureux d’une trompette ou d’un saxophone. Il s’agit bien évidemment d’une perception très exagérée pour montrer la différence entre ces deux mondes. Elle est tout aussi exagérée et fausse, que l’affirmation selon laquelle le polar est un sou genre littéraire.
L’autre différence fondamentale entre la littérature classique et la littérature du polar est la façon d’aborder un récit. Ainsi dans la littérature classique, chez certains écrivains, le roman commence par des pages et des pages et des pages, pour finalement nous annoncer que Emma se maria.
Dans la littérature du roman policier, au contraire on rentre directement dans le vif du sujet comme un couteau pénètre dans la chair.
Il est bien évident que dans la littérature classique, il y a une exigence stylistique prononcée ; l’usage des temps, des modes de la langue sont ici utilisés avec rigueur. Il y a une très grande recherche de l’esthétique.
Dans le roman policier, il y a une recherche avant tout de l’efficacité. Le style d’écriture de polar diffère donc fondamentalement de celui de la littérature classique parce qu’il n’y a pas une très grande recherche stylistique littéraire. Toutefois il ne faut pas conclure qu’il s’agit d’une littérature de base.
Les deux enquêtes du commissaire Florian Becker sont disponible en Fnac, Kobo et Amazon :
un crime sur un air d’opéra
Un crime en plein les yeux.La 3e enquête : un sarcophage à l’étouffée, est en cours de publication
La suite semaine prochaine.
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